La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

MICHEL-LEVY Simone Alias Emma, Françoise, Madame Royale, Mademoiselle Flaubert et Madame Bertrand

Simone MICHEL-LÉVY est née le 19 janvier 1906 à Chaussin, dans le Jura. Elle est décédée le 13 avril 1945 au camp de concentration de Flossenbürg, en Allemagne. ​

 Après avoir obtenu son brevet élémentaire, elle déménage avec ses parents à Chauny, dans l’Aisne. À l’âge de 16 ans et demi, elle intègre l’administration des Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT). En 1930, elle est affectée à Paris, travaillant notamment à la Caisse nationale d’épargne et dans divers bureaux de poste. ​

Engagement dans la Résistance : Dès décembre 1940, refusant la capitulation de la France, Simone MICHEL-LÉVY s’engage dans la Résistance. En 1941, elle participe avec Maurice Horvais à la création du réseau « Action PTT », sous la direction d’Ernest Pruvost. Ce réseau vise à utiliser les infrastructures des PTT pour étendre un système de renseignements et de transmissions à travers la France. ​

 Sous les pseudonymes « Emma », « Françoise », « Madame Royale », « Mademoiselle Flaubert » et « Madame Bertrand », elle développe un système de « boîtes aux lettres » pour les communications clandestines. Responsable du secteur « radio », elle organise l’hébergement de postes émetteurs, notamment dans le Sud-Ouest, en Bretagne et en Normandie. En collaboration avec la « Confrérie Notre-Dame » (CND) et l' »Organisation Civile et Militaire » (OCM), elle met en place des centrales pour le transport du courrier clandestin, des postes émetteurs et du matériel destiné aux maquis. Elle facilite également l’acheminement de jeunes réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) en leur fournissant de fausses cartes professionnelles des PTT. ​

Arrestation et déportation : Le 5 novembre 1943, trahie par Robert Bacqué, alias « Tilden », elle est arrêtée par la Gestapo à Paris. Après avoir été torturée sans révéler d’informations, elle est internée à Fresnes puis au camp de Royallieu à Compiègne. Malheureusement, la France est occupée par l’ennemi et fourmille de traîtres à la Résistance. En effet, le soir du 5 novembre 1943, un appel téléphonique lui dit de se présenter dans un bistrot ; elle quitte son travail et s’y rend. Elle ne reviendra jamais à son bureau ! Elle est tombée dans un guet-apens.

Emprisonnée, malgré les tortures que lui inflige la sinistre gestapo (dans des locaux avenue Henri Martin à Paris), elle ne perd pas de vue ses activités dans la Résistance. Par un moyen inconnu encore à ce jour, elle fait parvenir à son chef de service un état précis et détaillé des questions administratives en suspens dont elle était en charge avant de tomber dans cette souricière.

Le 31 janvier 1944, elle est déportée au camp de Ravensbrück, où elle arrive le 3 février. En avril, elle est transférée au kommando de Holleischen, dépendant du camp de Flossenbürg, en Tchécoslovaquie, pour travailler dans une usine d’armement.

Avec deux autres déportées, Hélène Lignier et Noémie Suchet, elle organise le sabotage de la production.

Démasquées, elles sont condamnées à la bastonnade puis à la pendaison, exécutée le 13 avril 1945, dix jours avant la libération du camp. ​

Camarades de combat : Parmi ses compagnons de Résistance figurent Ernest Pruvost, Maurice Horvais, Edmond Debeaumarché, Henri Le Veillé, Hélène Lignier et Noémie Suchet. ​

Décorations :

  • Chevalier de la Légion d’honneur​
  • Compagnon de la Libération (décret du 26 septembre 1945)​
  • Croix de Guerre 1939-1945 avec palme​
  • Médaille de la Résistance​
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résistance​
  • Médaille des Blessés​
  • Médaille commémorative de la Guerre 1939-1945 avec barrette « Engagé volontaire »​
  • Médaille de la Déportation et de l’Internement pour faits de Résistance​
  • King’s Commendation for Brave Conduct (Royaume-Uni) ​

Rues ou lieux de mémoire à son nom :

  • Place Simone MICHEL-LÉVY à Paris, inaugurée en 2006.​
  • Rue Simone MICHEL-LÉVY à Issy-les-Moulineaux, inaugurée en juin 2021.​
  • Plaque commémorative au siège mondial d’Orange à Issy-les-Moulineaux.​
  • Résidence de vacances France Télécom à Trébeurden (Côtes-d’Armor) portant son nom.​
  • Cénotaphe en son honneur au cimetière de Chaussin (Jura). ​

Références bibliographiques :

  • « Simone-Michel Lévy » Auteur : Jacques Péquériau​ ,Éditeur : Éditions Cêtre​ ,Date de publication : 2007 ​
  • « Les Compagnons de la Libération : Simone Michel-Lévy » Auteurs : Catherine Valenti et Claude Plumail​ ,Éditeur : Grand Angle​ , Date de publication : 2022

Références Internet.

  • Ordre de la Libération – Biographie de Simone Michel-Lévy : Ce site officiel présente une biographie détaillée de Simone MICHEL-LÉVY mettant en lumière son engagement dans la Résistance, ses actions et ses décorations.​
  • Chemins de Mémoire – Simone Michel-Lévy : Ce site du Ministère des Armées offre un aperçu de la vie de Simone MICHEL-LÉVY, soulignant son rôle dans la Résistance et les honneurs qui lui ont été rendus.​
  • Frode Weierud’s CryptoCellar – Simone Michel-Lévy : Cet article fournit des détails approfondis sur les activités de Simone MICHEL-LÉVY dans la Résistance, notamment son rôle dans les communications clandestines et les circonstances de son arrestation et de son exécution.​
  • Wikipédia – Simone Michel-Lévy : L’article de Wikipédia retrace la biographie de Simone MICHEL-LÉVY, en mettant l’accent sur son engagement dans la Résistance, ses pseudonymes, ses missions et les distinctions posthumes qu’elle a reçues.​

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