La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

SARTIN Jean-Pierre

Jean-Pierre SARTIN est né le 14 avril 1917 à Besançon, dans le Doubs, France. Il est décédé le 15 février 1993 dans sa ville natale de Besançon.

Dernier d’une fratrie de dix enfants, Jean-Pierre SARTIN grandit dans une famille où son père travaille comme conducteur de travaux dans le bâtiment. En juillet 1936, il s’engage dans l’armée française. De novembre 1937 à avril 1938, il suit une formation à l’École des chars de Versailles. Nommé aspirant le 10 avril 1938, puis sous-lieutenant le 10 octobre de la même année, il commande une section du 12ᵉ Bataillon de chars de combat jusqu’en décembre 1939.

Engagement dans la France libre : En janvier 1940, Jean-Pierre SARTIN devient élève observateur en avion à Dinard. Suite à la débâcle française de juin 1940, il se replie à Pau, où il entend le discours du maréchal Pétain annonçant la demande d’armistice. Refusant cette capitulation, il embarque à Saint-Jean-de-Luz sur le navire polonais Sobieski en direction de l’Angleterre. Arrivé à Plymouth le 23 juin 1940, il s’engage immédiatement dans les Forces françaises libres et est promu lieutenant le 1ᵉʳ août 1940.

Jean-Pierre SARTIN participe à plusieurs campagnes majeures avec les Forces françaises libres :​

  • Afrique : En septembre 1940, il participe à l’opération de Dakar, puis à la campagne du Gabon avec la 1ʳᵉ Compagnie de chars des FFL. Le 1ᵉʳ juin 1941, il est affecté à la 13ᵉ Demi-brigade de Légion étrangère et prend part aux opérations en Syrie, où il est blessé le 16 juin 1941 près de Damas. Après sa convalescence, il rejoint le désert libyen en janvier 1942, où il commande une section de canons de 75 mm. Lors de la bataille de Bir Hakeim en mai-juin 1942, il joue un rôle crucial en harcelant les forces ennemies, contribuant à la destruction de plusieurs chars et véhicules. Il est de nouveau blessé le 4 novembre 1942 à El Alamein, en Égypte, lors de la protection d’un repli stratégique.
  • Europe : Après sa promotion au grade de capitaine, il participe à la campagne d’Italie d’avril à août 1944, commandant la 7ᵉ Compagnie du 2ᵉ Bataillon de Légion étrangère. Il est blessé une troisième fois le 16 juin 1944. En août 1944, il débarque en Provence et contribue activement aux combats pour la libération de la France jusqu’en octobre 1944. De décembre 1944 à février 1945, il est affecté à la 10ᵉ Division d’Infanterie du général Billotte en tant que chef d’état-major du 24ᵉ Régiment d’Infanterie, combattant dans les Vosges

La citation portant attribution de la Croix de la Libération de Jean-Pierre SARTIN est:

« A fait, en deux mois, de sa section de 75 anti-char un instrument de combat remarquable. Commandant un détachement de canons anti-char, détaché en patrouille au nord de Bir-Hackeim a, pendant la période du 27 mai au 2 juin 1942, donné toute la mesure de son cran et de son audace, en harcelant constamment les éléments ennemis qui défilaient devant le champ de mines, contribuant à la destruction de 3 chars, 4 camions et infligeant des pertes en personnel sérieuses. Installé ensuite avec 2 pièces, en un point de la position de Bir-Hackeim, particulièrement exposé, a détruit 2 pièces de 77 et un mortier.

A maintes reprises, a fait l’admiration des légionnaires par son courage et son sang-froid. A été blessé au cours de campagnes antérieures

Camarades de combat : Au cours de ses engagements, Jean-Pierre SARTIN combat aux côtés de nombreux frères d’armes, notamment au sein de la 13ᵉ Demi-brigade de Légion étrangère et du 24ᵉ Régiment d’Infanterie sous le commandement du général Billotte.

Retour à la vie civile : Après la guerre, Jean-Pierre SARTIN sert en Allemagne jusqu’en 1950. De 1950 à 1957, il est officier des affaires sahariennes, puis commande le 1ᵉʳ Bataillon du 1ᵉʳ Régiment de Tirailleurs Marocains pendant un an. En 1959, il commande le 2ᵉ Bataillon du 2ᵉ Régiment d’Infanterie en Algérie. Il sert ensuite comme officier d’état-major de la Région militaire de Lyon de 1960 à 1961. Il prend sa retraite militaire en 1961 avec le grade de colonel de réserve et poursuit une carrière dans le secteur du bâtiment jusqu’à sa retraite définitive en mai 1972.

Décorations :

  • Compagnon de la Libération (décret du 9 septembre 1942)
  • Officier de la Légion d’honneur
  • Croix de Guerre 1939-1945 avec citations
  • Médaille de la Résistance
  • Médaille des Blessés
  • Chevalier de l’Ordre du Mérite saharien

Références bibliographiques : Aucun ouvrage spécifique consacré exclusivement à Jean-Pierre SARTIN n’a été identifié. Cependant, son parcours est mentionné dans des ouvrages généraux sur les Compagnons de la Libération.​

Références internet :

  1. Ordre de la Libération – Biographie de Jean-Pierre SARTIN : Ce site officiel présente une biographie détaillée de Jean-Pierre SARTIN, mettant en lumière sa jeunesse, sa formation militaire, son engagement dans les Forces françaises libres, ses actions durant la Seconde Guerre mondiale, ses blessures au combat, ainsi que ses décorations et sa carrière après-guerre.
  2. Liste des Compagnons de la Libération – Wikipédia : Cette page de Wikipédia recense l’ensemble des personnes, collectivités et unités militaires ayant reçu le titre de Compagnon de la Libération. Jean-Pierre SARTIN y est mentionné parmi les 1 038 compagnons distingués pour leur rôle dans la libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale.

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