Madame Georgette MARTIN est née en 1903 à Paris sous la 3ème république, et après la première guerre mondiale, qu’elle connût alors qu’elle était adolescente, elle espéra comme tous les français qu’il s’agissait de « la der des ders ».

Puis en 40, lors de l’occupation allemande et le régime de Vichy, éprise de liberté, elle s’engagea dans la Résistance avec quelques amis à Marseille pour faire passer des résistants recherchés par la Gestapo jusqu’en Espagne.

Dénoncée par un résistant de son réseau, elle fut finalement arrêtée et envoyée dans le camp de concentration à Ravensbrück en Allemagne.

Ce camp réservé aux femmes de triste mémoire fut pour elle un lieu de souffrance terrible.

Elle se souvient cependant que ses camarades et elle-même affectées au travail dans une usine d’armement à la fabrication d’obus de canons, trouvaient la volonté malgré la fatigue extrême, la peur et l’angoisse de saboter l’artillerie ennemie au sein même du système concentrationnaire.

Ainsi, malgré une enquête interne, elle eut la chance d’échapper à la sentence suprême d’extrême justesse.

A l’occasion de son internement, elle fit la connaissance de Geneviève DE GAULLE ANTONIOZ qui fut sa voisine de cellule, puis après la guerre, elle s’est lancée dans le commerce en créant une petite épicerie et s’occupa de ses enfants.