Émile LATIL, Né le 4 octobre 1902, rue Poterne à Sisteron (Basses‑Alpes, aujourd’hui Alpes‑de‑Haute‑Provence), Émile Latil exerce la profession d’artisan peintre dans sa ville natale . Militant communiste, il s’engage très tôt dans les actions de la gauche locale.
Militant au sein du Front national pour l’indépendance de la France (FN), Émile Latil participe activement, dès mai 1944, à la délégation communiste qui négocie avec les Mouvements Unis de Résistance (MUR‑MLN) à Oraison.
Il est ainsi nommé représentant du FN au Comité Départemental de Libération (CDL) des Basses‑Alpes.
Missions et actions
Il rédige, avec Louis Martin‑Bret, un rapport critique lors de la réunion du 5 juillet 1944 à Laragne, pointant des divergences avec l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).
Le 15 juillet, il participe activement à la réunion du CDL à Oraison, aux côtés de figures telles que François Cuzin, Maurice Favier, Jean Piquemal .
Arrestation / exécution
Le 15 juillet 1944, la réunion organisée à Oraison est un piège : des soldats allemands déguisés, appartenant à la division Brandenburg, se font passer pour des maquisards .
Émile Latil est arrêté vers 15 h, conduit à la Gestapo de Marseille où il est vraisemblablement torturé . Le 18 juillet, il est fusillé avec les autres membres du CDL au vallon de Signes (Var) .
Camarades de combat
Parmi ses camarades sur place, on compte :
- François Cuzin (professeur et chef départemental du réseau Franc‑Tireur)
- Maurice Favier (représentant du PCF au CDL)
- Louis Martin‑Bret (chef des MUR)
- Jean Piquemal (chef adjoint des MUR)
Tous arrêtés et exécutés avec lui suite au guet-apens .
Décorations
Fusillé pour l’exemple, il est reconnu « Mort pour la France ». Aucune autre décoration officielle n’est mentionnée dans les sources accessibles.
Rues ou lieux de mémoire
- Une rue d’Oraison porte son nom en hommage à son engagement .
- Il figure sur la stèle des fusillés du charnier de Signes .
- Dans sa maison natale rue Droite à Sisteron, une plaque commémorative a été apposée .
Références bibliographiques
- Le Var, la guerre, la Résistance, 1939‑1945, Jean‑Marie Guillon, CRDP Nice, 1984.
Cet ouvrage évoque, notamment dans sa partie provençale, l’embuscade d’Oraison, le piège tendu à Latil et ses compagnons. - Ernst Dunker et la Gestapo de Marseille, Nicolas Balique & Vladimir Biaggi, Vendémiaire, 2016.
Analyse des rapports de la SIPO‑SD (dont les rapports Antoine/Catilina), et du contexte des arrestations et massacres à Signes.
Références internet
- Musée de la Résistance en ligne : fiche complète sur Émile Latil : naissance à Sisteron, profession de peintre, action au CDL et arrestation à Oraison, transfert à Marseille, exécution à Signes le 18 juillet 1944 fr.wikipedia.orgfr.wikipedia.orgmuseedelaresistanceenligne.org+2museedelaresistanceenligne.org+2bouches-du-rhone.gouv.fr+2.
- Chemins de mémoire (Ministère de la Défense) : liste des fusillés de Signes, mentionnant Émile Latil, âge 41 ans, profession peintre, membre du CDL des Basses‑Alpes bouches-du-rhone.gouv.fr+7cheminsdememoire.gouv.fr+7fr.wikipedia.org+7.
- Wikipedia – Guet‑apens d’Oraison : reconstitution tragique de la réunion piégée du 15 juillet, le rôle de Latil lors de l’événement .