Maurice KRIEGEL-VALRIMONT est né le 14 mai 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin). Il est issu d’une famille juive alsacienne, son père étant tailleur. Il étudie au lycée Kléber puis à la faculté de droit de Strasbourg où il obtient une licence. Avant-guerre, il devient avocat au barreau de Strasbourg.
Mobilisé comme officier de réserve en 1939, il est fait prisonnier en 1940 puis s’évade rapidement. Réfugié en zone Sud, il s’engage dans la Résistance dès l’été 1941, motivé par le patriotisme, le refus du nazisme et son antifascisme militant. Il rejoint le mouvement Combat, l’un des plus structurés en zone Sud.
Membre et cadre du mouvement Combat, dont il devient l’un des dirigeants militaires à partir de 1943. Il intègre également le Conseil national de la Résistance (CNR) dès sa formation en mai 1943 en tant que représentant de Combat.
Missions et actions
Il organise la branche paramilitaire du mouvement Combat, supervise l’instruction militaire des groupes francs (commandos) et planifie attentats, sabotages, récupérations d’armes et attaques de convois allemands.
Le 25 août 1944, il participe avec Georges Bidault et le colonel Rol-Tanguy à la négociation de la reddition du général von Choltitz à la préfecture de police de Paris. Il est ainsi l’un des trois signataires de l’acte de reddition allemande à Paris.
Camarades de combat
Il collabore directement avec Henri Frenay (fondateur de Combat), Claude Bourdet, Berty Albrecht, puis avec Georges Bidault et le colonel Rol-Tanguy au sein du CNR et dans la coordination militaire de l’insurrection parisienne.
Retour à la vie civile
Après la guerre, il poursuit une carrière politique, siégeant à l’Assemblée constituante comme député communiste du Bas-Rhin de 1945 à 1951. Il devient ensuite journaliste et éditorialiste, avant de s’éloigner progressivement du PCF. Il meurt le 17 août 2006 à Paris.
Décorations
- Commandeur de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance française
- Grand officier de l’ordre national du Mérite
Rues ou lieux de mémoire
- Rue Maurice Kriegel-Valrimont, à Strasbourg (Bas-Rhin)
- Salle Maurice Kriegel-Valrimont, dans des locaux associatifs et syndicaux alsaciens.
Références bibliographiques
- Maurice Kriegel-Valrimont, un homme de la Résistance, par Alain Kriegel, Éditions Le Cherche Midi, Paris, 2008. Cet ouvrage, rédigé par son fils, retrace sa jeunesse en Alsace, son engagement précoce, son rôle militaire central dans Combat, sa signature de la reddition allemande à Paris, ainsi que son parcours politique et intellectuel après-guerre.
- Le mouvement Combat, par Henri Frenay, Éditions Robert Laffont, Paris, 1975.
Henri Frenay décrit son organisation, ses structures militaires et politiques, et l’action de Kriegel-Valrimont comme responsable militaire et coordinateur d’opérations armées. - Dictionnaire historique de la Résistance, sous la direction de François Marcot, Éditions Robert Laffont, Paris, 2006. Ce dictionnaire propose une notice détaillée sur Maurice Kriegel-Valrimont, sa trajectoire, ses missions, sa place au CNR et sa carrière politique.
Références internet
- Chemins de Mémoire : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/maurice-kriegel-valrimont
Biographie synthétique présentant son engagement dans la Résistance, son rôle dans la signature de la reddition allemande et son parcours politique après-guerre.