Henry INGRAND est né le 18 août 1908 à Échiré, dans les Deux-Sèvres, France. Il est décédé le 23 novembre 2003 à Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, France.
Après des études de médecine, Henry INGRAND devient interne des hôpitaux de Paris et obtient un diplôme de l’Institut de médecine coloniale. Il exerce en tant que médecin maritime et est copropriétaire d’une clinique avant la Seconde Guerre mondiale.
Engagement dans la Résistance :
Mobilisé en 1939 comme médecin-lieutenant au sein du service de santé des armées, Henry INGRAND participe à la campagne de France. Après la défaite, il s’engage dans la Résistance dès 1940, notamment en participant à la manifestation du 11 novembre 1940 sur les Champs-Élysées. En janvier 1941, il rejoint le Mouvement de Libération Nationale (MLN) fondé par Henri Frenay et contribue à la rédaction du journal clandestin « Les Petites Ailes de France ».
Missions et actions :
- En 1941, Henry INGRAND participe à la création de réseaux de résistance dans les Deux-Sèvres, utilisant la propriété familiale comme refuge et point de passage de la ligne de démarcation. Il collabore avec Jean Quentin et Pierre Grandremy pour organiser des groupes en Champagne.
- Arrestation et évasion : Le 29 juin 1942, il est arrêté par la Geheime Feldpolizei à son domicile. Transféré à Sarrebruck, il parvient à convaincre les Allemands de sa volonté de coopérer et est libéré un mois plus tard. Il profite de cette liberté pour passer en zone libre.
- En zone sud, il est chargé par Henri Frenay de missions de documentation pour le mouvement « Combat ». En novembre 1942, il est nommé chef régional de « Combat » pour la région R6 (Auvergne). En mars 1943, il devient chef régional des Mouvements Unis de Résistance (MUR) pour la même région, vivant clandestinement sous divers pseudonymes tels que « Villiers », « Bessac », « Chauray », « Mazières » ou « Rouvres ».
- Maquis et combats : Henry INGRAND joue un rôle clé dans l’organisation des maquis du Mont-Mouchet et de Chaudes-Aigues, participant activement aux combats contre l’occupant en juin 1944.
Camarades de combat :
Parmi ses compagnons de lutte figurent Henri Frenay, Jacques Lecompte-Boinet, Jean Quentin, Pierre Grandremy, Nestor Perret, Robert Huguet, Émile Coulaudon et Georges Canguilhem.
Retour à la vie civile :
Après la guerre, Henry INGRAND occupe plusieurs postes importants :
- Commissaire régional de la République pour la région R6 jusqu’en 1946.
- Commissaire général au Tourisme (1946-1952).
- Président de la Commission du Tourisme de l’Organisation Européenne de Coopération Économique (OECE) et de l’Union internationale des organismes officiels du tourisme.
- Ambassadeur de France en Colombie (1955-1958) et au Venezuela (1961-1963).
- Secrétaire général pour les affaires algériennes en 1959.
- Président du Conseil d’administration des Houillères du Bassin de Provence (1964-1969).
Décorations :
- Commandeur de la Légion d’Honneur.
- Compagnon de la Libération (décret du 17 novembre 1945).
- Croix de Guerre 1939-1945.
- Médaille de la Résistance.
Rues ou lieux de mémoire à son nom :
À ce jour, aucune information spécifique n’a été trouvée concernant des rues ou lieux portant le nom de Henry INGRAND.
Références bibliographiques :
- Henry INGRAND, La Libération de l’Auvergne, Hachette, 1974.
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, 2000.
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Éditions Elytis, 2010.
Références internet :
- Ordre de la Libération : Biographie détaillée de Henry INGRAND, retraçant son engagement dans la Résistance et sa carrière postérieure.
- Wikipédia : Article consacré à Henry INGRAND, présentant sa biographie, ses actions durant la Seconde Guerre mondiale et sa carrière diplomatique.
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