René BOUVRET, né le 26 novembre 1920 à Gray en Haute-Saône, est un résistant français, Compagnon de la Libération, décédé le 4 janvier 1944 à Hauteville-Lompnes dans l’Ain.
Compagnon de la Libération (décret du 4 mai 1944)
Après des études à l’École nationale professionnelle d’Épinal, René BOUVRET effectue un stage d’un an dans une usine à Pont-à-Mousson, puis travaille comme dessinateur industriel en Haute-Saône. En août 1939, il s’engage volontairement dans l’armée de l’air française en tant qu’élève mécanicien. Promu caporal-chef, il obtient en avril 1940 un brevet de radiotélégraphiste à l’École de l’Air de Rochefort, puis en juin 1940 celui de radio-navigant à l’École de Saint-Jean-d’Angély.
Engagement dans la Résistance
Démobilisé en août 1942, René BOUVRET rejoint la Résistance intérieure française, mettant à profit ses compétences techniques. Fin 1942, il devient chef opérateur radio de la Wireless Transmissions (WT), un service fondé par Jean Moulin pour améliorer les liaisons avec Londres. Il travaille également pour le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), assurant les liaisons radio des sections d’atterrissages et de parachutages dans les départements du Gard, du Rhône et de l’Ain.
René BOUVRET opère depuis plusieurs centres de transmission, notamment à Louhans, Montélimar et Ambérieu-en-Bugey. De juillet à décembre 1943, il doit interrompre temporairement ses activités à la suite de l’arrestation de son supérieur, André Montaut. Il reprend ensuite ses émissions dans les secteurs d’Ambérieu, Chambéry et Culoz, collaborant étroitement avec le maquis de l’Ain. Chargé de mettre en place de nouveaux plans de transmission, il contribue au développement des liaisons radio dans la zone sud de la France.
Arrestation et décès
Activement recherché par la Gestapo, René BOUVRET est trahi et localisé à Hauteville-Lompnes. Le 4 janvier 1944, alors qu’il émet depuis la maison de son adjoint, Henri Chapuis, les forces allemandes encerclent les lieux. Refusant d’être capturé et de risquer de compromettre ses camarades sous la torture, il se donne la mort d’une balle dans la tête. Il est initialement inhumé à Hauteville, puis transféré au carré militaire du cimetière de Thiais dans le Val-de-Marne.
Décorations
- Chevalier de la Légion d’honneur
- Compagnon de la Libération (décret du 4 mai 1944)
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance française avec rosette
Sites de référence
- Ordre de la Libération : Biographie détaillée de René BOUVRET, retraçant son parcours militaire et ses actions dans la Résistance.
- Musée de la Résistance en ligne : Fiche résumée sur René BOUVRET, incluant ses pseudonymes et son rôle dans la Résistance.
- Le Maitron (Dictionnaire biographique) : Article détaillé sur René BOUVRET, abordant sa vie, son engagement et son décès.
Raymond ALEXANDER