La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

AALBERG André Alias Lucien Navarron, Dieudonné, Jean-Louis

André Aalberg, né le 5 juin 1913 à Sainte-Marie-aux-Mines, est un résistant français et Compagnon de la Libération.

Il débute sa carrière militaire en 1934 au 33ᵉ Régiment d’Infanterie à Belfort, où il est promu caporal en avril 1935. Il s’engage ensuite dans l’infanterie coloniale, participant à la campagne de Chine pendant trois ans et demi, et est nommé sergent le 1ᵉʳ juin 1939.

Lors de la « Drôle de guerre », il est affecté aux Corps Francs sur la frontière allemande, menant de nombreuses actions qui lui valent deux citations. En juin 1940, pendant la campagne de France, il est blessé, fait prisonnier, mais parvient à s’évader quinze jours plus tard pour rejoindre le sud de la France.

Affecté à Fréjus, il se porte volontaire pour l’Indochine. Lors d’une escale à Dakar, il tente de rejoindre les Forces Françaises Libres en Gambie anglaise, mais est arrêté à 300 kilomètres de Dakar, emprisonné, puis ramené en France en avril 1941. Jugé et condamné à un an de prison avec sursis, il est libéré et rejoint la Résistance.

Il intègre le réseau de renseignements militaires Mithridate, fondé par Fernand Gibelin et Pierre Herbinger-Bressac, où il devient rapidement secrétaire général puis chef adjoint en mai 1942, utilisant les pseudonymes « Dieudonné » et « Jean-Louis ».

En 1942, un mandat d’arrêt pour trahison est émis contre lui par le juge d’instruction de la 13ᵉ division militaire de Clermont-Ferrand. Le 23 mars 1943, il est condamné par contumace à trois ans de prison pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’État ». Il emprunte alors l’identité d’un milicien, Lucien Navarron de Chabreloche.

Dénoncé, il est arrêté à Clermont-Ferrand le 10 octobre 1943. En tentant de s’évader, il est blessé de trois balles au ventre, torturé, et décède cinq jours plus tard, le 15 octobre 1943, des suites de ses blessures.

Décorations :

  • Compagnon de la Libération (décret du 7 juillet 1945)

  • Croix de Guerre 1939-1945

  • Médaille de la Résistance

Références bibliographiques :

  • Rogatien Gautier et Jacqueline Fournier, Agent ‘Number One’ réseau Mithridate 1940-1945, Paris, France-Empire, 2003.

  • Jean-Marie Guillon, La Résistance dans le Var, Université de Provence (Aix-Marseille I), 

  • Henri Noguères, Histoire de la Résistance en France, tome 4, Paris, R. Laffont, 1976.

Liens internet :

La MVR demande à la famille d’André Aalberg de bien vouloir nous faire parvenir toutes informations utiles pour compléter ce portrait  ainsi qu’une photo.

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