L’opération Walkyrie est l’un des complots les plus célèbres contre Adolf Hitler durant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été menée par un groupe de résistants allemands, dont le principal acteur était le colonel Claus von Stauffenberg. Cet article explore la vie de Stauffenberg, son engagement dans la résistance allemande, et les événements qui ont conduit à l’attentat du 20 juillet 1944.
Claus von Stauffenberg : naissance et parcours militaire
Claus Schenk Graf von Stauffenberg est né le 15 novembre 1907 en Allemagne, dans une famille aristocratique bavaroise. Destiné à une carrière militaire, il intègre l’armée allemande en 1926 et se distingue par son intelligence et son sens du devoir.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe aux campagnes de Pologne, de France et d’Afrique du Nord. En avril 1943, lors de la campagne de Tunisie, il est grièvement blessé par une attaque aérienne alliée, perdant un œil, une main et deux doigts de l’autre main. Malgré ces blessures, il reste actif au sein de l’armée et devient un fervent opposant à Hitler.
Engagement dans la résistance allemande
Déçu par la brutalité du régime nazi et convaincu que Hitler mène l’Allemagne à sa ruine, Stauffenberg rejoint un groupe de résistants composé d’officiers de la Wehrmacht, de fonctionnaires et de personnalités influentes. Ce groupe cherche à renverser Hitler pour négocier une paix avec les Alliés et éviter la destruction totale de l’Allemagne.
L’opération Walkyrie : un complot contre Hitler
Le complot du 20 juillet 1944 repose sur un plan de mobilisation des forces de réserve de l’armée allemande, initialement conçu pour réagir à une insurrection interne. Stauffenberg et ses alliés détournent ce plan pour tenter de renverser le régime nazi après l’élimination de Hitler.
Déroulement de l’attentat
Le 20 juillet 1944, Stauffenberg se rend au quartier général de Hitler, la « Wolfsschanze » (la Tanière du Loup), en Prusse-Orientale. Il transporte une mallette contenant une bombe à retardement, qu’il place sous la table de la salle de réunion où Hitler et ses généraux tiennent une conférence.
Peu après avoir quitté la pièce, l’explosion se produit, mais Hitler survit, protégé par la position du mobilier et l’épaisseur des murs. Stauffenberg, convaincu du succès de l’attentat, retourne à Berlin pour coordonner le soulèvement, mais la nouvelle de l’échec se répand rapidement.
Conséquences de l’échec
Avec Hitler toujours en vie, le régime réprime rapidement les conspirateurs. Stauffenberg et plusieurs de ses complices, dont le général Olbricht et le colonel Mertz von Quirnheim, sont arrêtés dans la nuit du 20 juillet et exécutés par un peloton d’exécution. Les purges qui suivent entraînent l’arrestation et l’exécution de plus de 7 000 personnes impliquées ou soupçonnées d’avoir soutenu le complot.
Héritage et mémoire
Aujourd’hui, Claus von Stauffenberg est reconnu comme un héros de la résistance allemande. Son rôle dans l’opération Walkyrie est largement commémoré en Allemagne, notamment à Berlin, où une statue lui est dédiée au Mémorial de la Résistance allemande.
Le 20 juillet est une journée de commémoration en Allemagne, honorant ceux qui se sont opposés au régime nazi.
Références bibliographiques
- Fest, Joachim. Staatsstreich: Der lange Weg zum 20. Juli. Rowohlt Verlag, 1996.
- Hoffmann, Peter. The History of the German Resistance, 1933-1945. Harvard University Press, 1996.
- Kershaw, Ian. Hitler: 1936-1945, Nemesis. Allen Lane, 2000.
Liens utiles
- Mémorial de la Résistance allemande
https://www.gdw-berlin.de- Informations sur Stauffenberg et les autres résistants allemands.
- Fondation Claus von Stauffenberg
https://www.stauffenberg-gesellschaft.de- Documentation et articles sur le complot du 20 juillet 1944.
- Site du Ministère de la Défense allemand
https://www.bmvg.de- Ressources sur les commémorations du 20 juillet et le rôle de la résistance militaire contre Hitler.