La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

LONGHI Jean

Jean LONGHI est né le 9 août 1911 est décédé le 25 décembre 2005 à Saint-Martin-du-Puy (Nièvre).

Fils d’Antoine LONGHI, mécanicien-ajusteur à la cartoucherie de Vincennes, Jean LONGHI échoue au concours d’entrée à l’École nationale d’arts et métiers de Paris.

Il travaille alors comme dessinateur industriel à la cartoucherie de Vincennes, puis dans divers établissements à Aubervilliers et Colombes.

Militant à la CGT et au Parti communiste français, il participe à la guerre d’Espagne entre 1937 et 1938, dirigeant un atelier de fabrication de pistolets mitrailleurs Beretta avec 800 personnes sous ses ordres. Après la défaite des Républicains espagnols, il revient en France en 1939.

Engagement dans la Résistance

Membre du Front national de la lutte pour l’indépendance de la France, mouvement créé par le Parti communiste en 1941, Jean LONGHI est recherché par la police en raison de son engagement militant.

Il se réfugie dans le Morvan et prend le surnom de « Grandjean ».

En octobre 1941, avec son ami Paul BERNARD, il crée le maquis Camille, installé à la ferme des Goths, dans la forêt au Duc près de Quarré-les-Tombes.

Missions et actions

Le maquis Camille, dirigé par Jean LONGHI et Paul BERNARD, mène diverses actions de résistance, notamment la réception du premier parachutage anglais sur le Morvan le 22 novembre 1942 près de Saint-Léger-Vauban.

Avec sa sœur Lucette, Jean LONGHI crée un service de santé et un hôpital de campagne au château de Vermot.

Fin 1943, il est nommé responsable de l’ensemble des maquis de la Nièvre par le Service National Maquis et fait partie de l’état-major départemental des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Après le débarquement, il reçoit au maquis Camille les groupes SAS et les missions Jedburgh et participe à la libération de Nevers le 9 septembre 1944

Camarades de combat

Parmi les compagnons de lutte de Jean LONGHI figurent :

  • Paul BERNARD (« Camille »), cofondateur du maquis Camille.
  • R. Bresson (« Marcel »), J.B. Bastard (« Jack ») et G. Liebert (« Jojo »), membres fondateurs du maquis.
  • Pierre Mounier (« Gilles »), adjoint de Jean LONGHI, tué le 16 juin 1944 lors d’une embuscade.

Retour à la vie civile

Après la guerre, Jean LONGHI travaille à Fourchambault, puis devient directeur technique de l’atelier de réparation de l’aéronautique à Boufarik (Algérie). Après un passage à Paris dans l’enseignement technique, il retourne en Algérie pour y former ouvriers et techniciens aéronautiques.

 À la fin de la guerre d’Algérie, il est muté à l’École nationale des ingénieurs de constructions aéronautiques à Toulouse.

 Retraité en 1976, il collabore avec des historiens de l’Université de Dijon. En 1978, il s’installe définitivement à Saint-Martin-du-Puy (Nièvre), où il s’active à être un « passeur de mémoire », notamment auprès des jeunes. Il prend une part active à la création du musée de la Résistance en Morvan à Saint-Brisson. Élu lors des élections municipales de 1989, il devient maire de sa commune et donne une impulsion décisive au développement de son village.  

Décorations

Jean LONGHI a été nommé Commandeur de la Légion d’honneur en 2002.  

Rues ou lieux de mémoire

Une stèle commémorative en l’honneur du maquis Camille est érigée dans la forêt au Duc, près de Quarré-les-Tombes (Yonne), à l’endroit du premier parachutage d’armes en 1942. Cette stèle a été inaugurée le 16 septembre 1984 en présence de Jean LONGHI.

Références bibliographiques

  • « Le Morvan pendant la Seconde Guerre Mondiale : témoignages et études », dirigé par Marcel Vigreux, Édition A.R.O.R.M, 2009. Cet ouvrage rassemble des témoignages et études sur la Résistance dans le Morvan, incluant des contributions de Jean LONGHI sur le maquis Camille.
  • « Ceux de la Résistance, Nevers, Maquis Camille », par Henri Picard, Éditions Chassaing, 1946. Ce livre retrace l’histoire du maquis Camille et de ses membres, mettant en lumière le rôle de Jean LONGHI.
  • « Ami, entends-tu… : vies et combats de deux résistants oubliés du Morvan », par Thierry Martinet, Éditions Au Temps des Cerises, 2024. Cet ouvrage explore les parcours de Jean LONGHI et Paul BERNARD, offrant un regard approfondi sur leur engagement dans la Résistance.

Références internet

  • Musée de la Résistance en Morvan : Le site du musée propose des informations détaillées sur le maquis Camille, des documents d’archives, des photographies et des témoignages sur Jean LONGHI et ses compagnons.
  • Maitron : La notice biographique de Jean LONGHI sur le site du Maitron offre un aperçu de son parcours militant et de son engagement dans la Résistance.

Photographie

Une photographie d’époque de Jean LONGHI entouré de ses maquisards est disponible dans les archives du Musée de la Résistance en Morvan. Cette image témoigne de la camaraderie et de l’engagement des membres du maquis Camille.

Risques d’homonymie

Il existe un nommé Pierre LONGHI, né en 1909, frere ainé de Jean, qui fut également actif dans la Résistance et déporté à Auschwitz où il est décédé en 1942. Il est important de ne pas confondre ces deux figures distinctes.

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