La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

CRIVELLI Roger

Roger CRIVELLI est né le 25 novembre 1918 à Lavoncourt, en Haute-Saône, France, et est décédé le 5 juin 1943 à Roanne, dans la Loire.

 Fils d’un maçon, Roger a quitté l’école communale pour assister son père dans son travail. Mobilisé en septembre 1939 lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il n’a pas participé aux combats et, après l’armistice de juin 1940, s’est rendu à Toulouse pendant environ un mois avant de s’établir à Villefranche-sur-Saône en tant que maçon. ​

Engagement dans la Résistance : En 1942, Roger a déménagé à Roanne pour travailler comme cimentier à l’usine France-Rayonne, qui produisait de la fibranne destinée à l’Allemagne. Là, il a rejoint le mouvement de résistance « Franc-Tireur », fondé par Jean-Pierre Lévy et Antoine Avinin. Initialement chargé de distribuer des journaux clandestins et des tracts, il a rapidement appris le maniement des armes et des explosifs

  • Dans la nuit du 2 au 3 octobre 1942, Roger a participé à une tentative de sabotage du bureau de placement allemand de Roanne en plaçant deux bombes qui n’ont pas explosé.​
  • Le 22 novembre 1942, il a contribué à deux parachutages d’armes et de matériel pour la Résistance.​
  • Le 28 décembre 1942, avec un commando dirigé par Gérard Hennebert, il a saboté l’usine France-Rayonne, perturbant significativement sa production.​
  • Au début de 1943, il a placé une bombe dans un séchoir de la même usine, provoquant sa destruction et l’incendie de réserves de fibranne.
  • Dans la nuit du 27 au 28 mars 1943, informé de la présence d’un train chargé de véhicules militaires en gare de Roanne, il a placé des explosifs qui ont détruit plusieurs wagons.​

Arrestations et évasions : Soupçonné par la police française, Roger a été arrêté en mars 1943 mais relâché après douze heures faute de preuves. ​

Camarades de combat : Parmi ses compagnons de résistance figuraient Victor Vuillemin, avec qui il partageait son domicile, et Gérard Hennebert, qui dirigeait certaines opérations de sabotage. ​

Décès : Dans la nuit du 4 au 5 juin 1943, la Gestapo a encerclé son domicile au 3, rue de l’Agriculture à Roanne. Roger a opposé une résistance armée, tuant trois membres des forces allemandes, dont le chef de la Gestapo de Chalon-sur-Saône, avant de succomber à ses blessures à l’âge de 24 ans.​

Décorations :

  • Chevalier de la Légion d’honneur​
  • Compagnon de la Libération (décret du 20 janvier 1946)​
  • Croix de guerre 1939-1945​
  • Médaille de la Résistance française​

Lieux de mémoire : Une rue de Roanne porte le nom de Roger CRIVELLI en son honneur. ​

Références bibliographiques :

  • Mémorial des Compagnons – 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, 1961.​
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, 2000.​
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, 2010.​

Références internet :

Le site dédié à Roger CRIVELLI, créé par Élie Vieux, est accessible à l’adresse suivante : https://www.elievieux.fr/pages/resistants/roger-CRIVELLI.html. Ce site propose des documents d’archives, des discours et des photographies liées aux actions de Roger CRIVELLI et aux cérémonies en son honneur

 

Lettre d'information

Les derniers PDF

Commémoration de la Bataille de Bir Hakeim

CEREMONIE-COMMEMORATIVE-DU-8-MAI-1945-A-MARSEILLE

Appel à cotisation 2025

RAPPORT AG MVR 13 DECEMBRE 2024