Georges CISSON est né le 21 mars 1910 aux Arcs-sur-Argens, dans le Var. Son père, Augustin Cisson, fabricant de bouchons, est décédé en 1917 lors de la Première Guerre mondiale, ce qui a conduit Georges à être élevé par la Nation.
Influencé par le mouvement du Sillon de Marc Sangnier, Georges CISSON adhère à la Ligue de la Jeune République. Catholique fervent, il s’engage dans des œuvres sociales, notamment les équipes de Saint-Vincent-de-Paul et les Équipes sociales. En 1935, il fait vœu de pauvreté. Le 11 février 1939, il est élu secrétaire fédéral adjoint de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC).
Mobilisé en 1939 comme sergent-chef dans les chasseurs alpins, Georges CISSON est affecté au front des Alpes, puis à celui de l’Est. En juin 1940, lors d’une reconnaissance sur les bords de l’Aisne, il est grièvement blessé par un éclat de grenade, perdant l’œil gauche.
De retour à Draguignan, il s’engage dans la Résistance, diffusant les « Cahiers du Témoignage Chrétien » et participant activement aux mouvements clandestins.
Il entra en contact en 1941 avec les réseaux de la Résistance COMBAT puis LIBERATION.
Il participa au Comité Départemental de Libération et créa « PROVENCE Libre », organe des Mouvements unis de la Résistance.
Le 12 juillet 1944, alors qu’il relève du courrier dans une boîte aux lettres clandestine à Marseille, Georges CISSON est arrêté par la Gestapo. Identifié comme chef régional de la NAP (Noyautage des Administrations Publiques), il est transféré au siège de la Gestapo, où des documents compromettants sont saisis.
Le 18 juillet 1944, il est fusillé à Signes avec 28 autres résistants. Sa dépouille est inhumée aux Arcs-sur-Argens.
À titre posthume, Georges CISSON est homologué commandant, reconnu interné résistant et Mort pour la France. Il est décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil et de la Légion d’honneur.
Plusieurs lieux portent son nom en hommage :
- La rue Georges CISSON à Draguignan.
- Une avenue Georges CISSON et un mémorial aux Arcs-sur-Argens.
- Une rue Georges CISSON et une place à Ginasservis
- Une rue Georges CISSON à Solliès-Pont
- Le lycée des Métiers de l’automobile et de l’électricité Georges CISSON à Toulon.
Références bibliographiques :
- « Les chemins de la Mémoire. Soixante-cinq ans au service social de la Résistance » par Angelin German, 2005.
- « Et le soleil se leva » par André Ruelle, 1979.
- « Histoire des groupes francs (MUR) des Bouches-du-Rhône, de septembre 1943 à la Libération » par Madeleine Baudoin, 1962.
Références internet :
- Musée de la Résistance en ligne : Biographie détaillée de GEORGES CISSON, incluant son engagement syndical, ses actions dans la Résistance et les circonstances de son arrestation et exécution.
- Var Actu : Article intitulé » Georges CISSON: un résistant varois au destin tragique », retraçant sa vie et son engagement.
- Wikipédia : Page dédiée à Georges CISSON, présentant sa biographie et son rôle dans la Résistance.