André PARANT est né le 7 mars 1897 à Belfort. Il est décédé le 15 mars 1941 à Yaoundé, au Cameroun, des suites de blessures subies lors d’un accident d’avion.
Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, André PARANT s’engage à 17 ans dans le Régiment de Cuirassiers de Saint-Germain pour la durée de la guerre 1914-1918; élève Officier de réserve, il terminera ce conflit avec le grade de Sous-lieutenant. Il y gagnera la Croix de Guerre ornée de deux citations.
Après la guerre, il poursuit une carrière militaire, notamment en tant qu’officier dans les troupes coloniales.
En 1939, alors que la guerre est déclarée, il s’engage comme Soldat de 2ème classe. Il monte rapidement les grades successifs et est à nouveau à son grade antérieur (Capitaine). Il commande la 7ème Compagnie du 17ème Régiment de Tirailleurs Algériens. Le 20 mai 1940, André Parant pose lui-même une charge explosive sur le pont de Leuilly (Aisne) ; l’ouvrage d’art saute «au nez» de l’ennemi.
Engagement dans la Résistance : En mai 1940, lors de la campagne de France, il est blessé par balle près du cœur au Chemin des Dames. Le 18, il entend l’appel du Général de Gaulle, Refusant la défaite il rejoint les Forces françaises libres en écourtant son séjour de rétablissement ; il embarque sur un navire polonais en partance pour l’Angleterre. Il arrive à Plymouth et, après un court stage à l’hôpital, André Parant, est présenté au Chef de la France Libre le 14 juillet 1940. En août, il constitue un Bataillon de volontaires qui sera le futur noyau dur du Bataillon de Marche n°4. Il «remet» son Bataillon au Colonel Leclerc (Compagnon de la Libération en 1941) à Douala le 23 août 1940. Le 6 septembre, il prend le commandement du secteur de Pointe-Noire (bordure du Gabon). Il s’empare du poste côtier de Mayuma avec dix de ses hommes. Il occupe le poste de Sindara. En même temps, il prend sous ses ordres les troupes venant du moyen-Congo. Il investit la ville de Lambaréné, stratégiquement placée sur la route de Libreville. Dans cette dernière cité, il rencontre une résistance très farouche. Après un mois de mouvements méthodiques de troupes pour encercler les réfractaires, André Parant reçoit leur reddition. Il est alors nommé, par le Général de Gaulle, Gouverneur de la Colonie du Gabon le 11 novembre 1940.
En tant que gouverneur du Gabon, André PARANT œuvre à la reconstruction matérielle et morale de la colonie. Il sillonne le pays pour organiser l’administration et renforcer l’autorité de la France Libre dans la région.
Accident et décès : Le 7 février 1941, lors d’un déplacement vers Bitam, l’avion transportant André PARANT et le médecin général Adolphe Sicé s’écrase à l’atterrissage. André PARANT est gravement blessé, souffrant de brûlures sévères et de fractures aux jambes. Il succombe à ses blessures le 15 mars 1941 à l’hôpital de Yaoundé. Il est inhumé au cimetière européen de Libreville, au Gabon.
Décorations :
- Compagnon de la Libération (décret du 13 mai 1941, à titre posthume)
- Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur
- Croix de Guerre 1914-1918 avec deux citations
Références internet :
- Ordre de la Libération : Biographie détaillée d’André PARANT, couvrant sa jeunesse, son engagement dans la Résistance, ses actions majeures et ses décorations.
https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/andre-parant - Les Français Libres : Fiche biographique retraçant son parcours militaire et son rôle dans la France Libre.
https://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=89358