La Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale était composée de multiples réseaux, aux objectifs variés : renseignement, sabotage, évasion, propagande, guérilla armée… Certains sont très connus, d’autres plus discrets mais essentiels. Voici une classification avec des exemples :
1. Réseaux de renseignement
Ils transmettaient des informations aux Alliés (via Londres, Alger…) sur les troupes allemandes, les installations, les mouvements militaires.
Réseaux connus :
- Réseau Alliance : Très structuré, surnommé « le zoo » (chaque membre portait un nom d’animal). Très actif.
- Réseau Confrérie Notre-Dame (CND) : Créé par le colonel Rémy (Gilbert Renault), un des plus efficaces.
- Réseau Nemrod : Actif dans l’Est de la France, rattaché au BCRA (déjà mentionné plus haut).
- Réseau Jade-Amicol et Jade-Fitzroy : Liés au MI6 britannique.
Moins connus :
- Réseau Phratrie, Réseau Darius, Réseau Phalanx : Petits réseaux très localisés, mais actifs.
2. Réseaux de sabotage / actions armées
Ces groupes préparaient ou menaient des actions directes : sabotage, embuscades, coups de main, combats.
Réseaux/organisations connus :
- Francs-tireurs et partisans (FTP) : Créés par le Parti communiste, très actifs dans les maquis.
- Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) : Formée par des militaires loyalistes après l’armistice de 1942.
- Forces françaises de l’intérieur (FFI) : Nom générique regroupant les groupes armés unifiés en 1944.
- Armée secrète (AS) : Résistants souvent issus de l’armée d’active, très implantés dans le Sud.
3. Réseaux d’évasion et d’aide aux fugitifs
Ils aidaient les aviateurs alliés abattus, les Juifs, les prisonniers à fuir la France occupée.
Réseaux connus :
- Réseau Pat O’Leary : Spécialisé dans l’exfiltration de soldats alliés via l’Espagne.
- Réseau Comète : Organisait la fuite de pilotes alliés vers Gibraltar.
- Réseau Shelburn : Faisait évacuer des agents et aviateurs par mer en Bretagne.
4. Réseaux de propagande / presse clandestine
Ils imprimaient et diffusaient des journaux résistants, contre la propagande de Vichy ou nazie.
Groupes connus :
- Libération, Combat, Franc-Tireur, Défense de la France : Ce sont aussi les noms de journaux.
- Ces groupes ont souvent évolué vers des mouvements plus larges.
5. Mouvements de résistance
À partir de 1943, beaucoup de réseaux se regroupent en mouvements plus larges.
Les trois grands mouvements reconnus par Jean Moulin :
- Combat (Sud-Est)
- Libération-Sud (Zone libre)
- Franc-Tireur (Lyon)
Ces mouvements fusionnent progressivement sous l’égide du Conseil National de la Résistance (CNR) en 1943.
Quelques réseaux moins connus à mentionner :
- Réseau Mithridate : Renseignement lié à la CND.
- Réseau Gallia, Réseau Gloria, Réseau Vélite-Thermopyles.
- Réseau Buckmaster : Rattaché au SOE britannique, avec plusieurs sous-groupes (ex. Prosper, Prosper-PHYSICIAN).
- Réseau Cohors-Asturies : Actif dans le Centre et l’Ouest de la France.