La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

LECUYER Jacques  alias Sapin

Jacques LÉCUYER  , né le  14 juillet 1912 à Saint-Quentin (Aisne), mort le 3 avril 1999 à Roquefort-les-Pins (Alpes-Maritimes)

Il entre à l’École militaire de Saint-Cyr à 19 ans, dans la promotion du Tafilalet. Il devient officier d’infanterie coloniale et, après la défaite de 1940, est nommé instructeur à Aix-en-Provence, où les écoles d’élèves-officiers de Saint-Cyr et Saint-Maixent avaient été provisoirement repliées.

Engagement dans la Résistance

En février 1943, Jacques LÉCUYER fonde l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (R2). Sous le pseudonyme « Sapin », il structure cette organisation par département et mobilise ses anciens élèves-officiers pour des missions clandestines. Grâce aux contacts avec les Forces françaises libres via des moyens radios envoyés depuis Londres et Alger, il organise des parachutages d’armes et de fonds, forme des unités de combat, et prépare la région pour le débarquement allié en Provence.

Missions et actions

  • Structure régionale : LÉCUYER divise la région en zones stratégiques pour les opérations alliées, les maquis, et les sabotages.
  • Sabotages : Il coordonne des actions visant les voies ferrées, les ponts, et les dépôts ennemis dans le cadre du « Plan Vert » et du « Plan Rouge ».
  • Guérilla généralisée : Le message « Méfiez-vous du Toréador » diffusé par Radio Londres déclenche une insurrection en juillet 1944. Sous son commandement, les FFI désorganisent les arrières allemands et facilitent l’avancée des troupes alliées.
  • Libération locale : Il joue un rôle clé dans la libération des Alpes-Maritimes, notamment à Guillaumes et Beuil où le drapeau tricolore est hissé dès août 1944.

Jacques LÉCUYER échappe plusieurs fois aux recherches de l’ennemi. Son épouse est arrêtée par la Gestapo mais réussit à disparaître dans la clandestinité avec leurs enfants.

Il obtient l’aval du général Patch pour les opérations de soulèvement dans l’arrière-pays. Le 7 juillet 1944, il donne l’ordre d’insurrection et organise un quadrilatère de sécurité dans la région de Beuil pour rassembler les maquisards. Les FFI prennent le pouvoir à Guillaumes et Beuil, premiers villages libérés des Alpes-Maritimes.

Après la libération de Nice, il constitue avec les FFI des Alpes-Maritimes un groupement alpin sud d’environ 3000 hommes, qui deviendra en mars 1945 le 3ème Régiment d’Infanterie Alpine (RIA)

Camarades de combat

LÉCUYER collabore avec plusieurs figures importantes :

  • Colonel Zeller (chef régional de l’ORA).
  • Lieutenant Gautier alias « Malherbe ».

Retour à la vie civile

Après la guerre, Jacques LÉCUYER poursuit une carrière militaire jusqu’en 1972, atteignant le grade de général de division. Il termine comme attaché des Forces françaises en Allemagne.

  • Chevalier de la Légion d’honneur,
  • Croix de Guerre 1939-1945,
  • Médaille de la Résistance avec rosette.

Références bibliographiques

  • Méfiez-vous du Toréador par Jacques LÉCUYER (1987).
  • Chauvy, Gérard. Histoire secrète de la Résistance, Éditions Perrin, 1997.

Liens utiles

  1. Musée de la Résistance en ligne https://museedelaresistanceenligne.org
    • Accès à des documents d’archives et témoignages de résistants.
  2. Fondation de la Résistance https://www.fondationresistance.org
    • Informations détaillées sur les réseaux de Résistance et leurs membres.
  3. Site du Ministère des Armées https://www.defense.gouv.fr
    • Présentation des décorations militaires et commémorations des héros de la Résistance.

Jacques LECUYER 

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