La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

par Francis Agostini

Avant toute chose, il y a lieu de bien cerner la situation en Europe depuis l’arrivée au pouvoir du Chancelier Adolf HITLER en Allemagne et l’instauration du régime Nazi.

En effet la menace grandissante que représente cette Allemagne nazie, qui viole à maintes reprises les clauses du traité de Versailles en rétablissant le service militaire et a développé d’une manière massive son potentiel militaire, notamment en blindés et sa marine de guerre, inquiète à la fois la France et la Grande Bretagne, non seulement préoccupées par le réarmement allemand, mais également par les vues expansionnistes du régime nazi. La Russie soviétique, un peu laissée pour compte, après l’affaire de Munich, elle aussi, va tenter d’engager des négociations d’une part avec la Finlande de manière à pouvoir contenir une poussée éventuelle allemande en améliorant une défense commune, mais ces négociations n’aboutissent pas….

Le 30 septembre 1938, la France et l’Angleterre signent les accords de Munich permettant ainsi le démantèlement de la Tchécoslovaquie, et l’URSS qui a toujours vocation à défendre le monde slave envisage même d’envoyer des troupes pour aider ce pays, mais la Pologne n’accorde pas le droit de passage aux troupes soviétiques, les polonais craignant à jutes titre que les Russes ne s’incrustent sur leur territoire et tentent de récupérer les zones annexées aux dépens de l’URSS lors du traité de paix de Riga.

L’URSS est quant à elle inquiète, se rendant compte que l’Allemagne nazie est à la recherche de son espace vital et qu’elle a des visées territoriales vers l’Est ; l’union soviétique va donc tenter de se trouver des alliés après les accords de Munich de 1938, voyant que les démocraties occidentales se comportent d’une manière indifférente à son égard et la tenant à l’écart; de même elle constate la faiblesse montrée vis-à-vis de l’Allemagne par les occidentaux..

Cela va inciter le Kremlin à revoir son jeu d’alliance; pourtant dès le printemps 1939, la France et la Grande Bretagne commencent à faire des efforts pour obtenir l’alliance avec les soviétiques, mais les négociations traînent en longueur depuis le 15 mai 1939, les anglais demandant des garanties aux russes pour la Pologne et la Roumanie…. Les soviétiques proposent une convention militaire, qui dans tous les cas de guerre, obligerait automatiquement les Britanniques à soutenir l’URSS, cette dernière ayant comme but non avoué, mais réel de récupérer les Etats baltes, anciennes provinces russes < émancipées » par le traité de Versailles, les anglais refusant par principe.

D’autre part les renseignements parvenus aux soviétiques faisaient état qu’en cas d’intervention britannique, la Grande Bretagne ne mettrait en lice sur le continent que cinq divisions et que d’après les experts, les tchèques ne tiendraient que quinze jours face à la Wehrmacht.
Le 11 août 1939, la mission anglo-française composée de l’amiral PLUNKETT et du général DOUMENC, débarque à Moscou pour terminer les négociations en cours et conclure par un accord en bon et due forme : en fait la mission fut << lanternée » et les atermoiements permirent aux russes d’obtenir davantage des nazis avec lesquels ils étaient déjà secrètement en contact… La Pologne d’autre part refusant absolument de laisser passer les troupes russes sur son territoire.

L’URSS menait en fait deux négociations, l’une avec la France et l’Angleterre, l’autre avec l’Allemagne; en fait elle préférait ainsi par duplicité, partager la Pologne avec l’Allemagne, plutôt que de la défendre. Staline voyait déjà loin….

Les négociations avec l’Allemagne avaient débuté le 17 avril 1939, grâce à l’action de l’ambassadeur de Russie à Berlin, MEREKALOV qui fit les premières avances, elles se poursuivirent le 20 mai à Moscou sans que la diplomatie française s’en rende compte, les services de renseignements franco-britanniques n’ayant pas eu vent de toutes ces allées et venues entre Berlin et Moscou, le ministre des affaires étrangères MOLOTOV recevant l’ambassadeur allemand le comte SCHULENBURG, puis ce fut le tour de VON RIBBENTROP le 16 août, l’accord étant paraphé dans la nuit du 23 au 24 août 1939 par MOLOTOV et VON RIBBENTROP, en présence de JOSEPH STALINE lui-même.

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