Le 16 juillet 1944, à Oraison (Alpes-de-Haute-Provence), un guet-apens est organisé par la Sipo-SD de Marseille, avec l’aide de l’Abwehr (services secrets allemands), dans un contexte de durcissement de la répression contre la Résistance.
Les agents allemands, déguisés en maquisards, simulent la libération de la ville. Cette mise en scène vise à faire tomber les résistants dans un piège, alors que le Comité Départemental de Libération (CDL) des Basses-Alpes réuni ce jour-là.
Le piège est facilité par la trahison de Maurice Seignon de Possel-Deydier, un officier français passé à l’ennemi, qui fournit à l’Abwehr des informations capitales sur l’organisation de la Résistance dans la région. Il aurait été retourné par l’ennemi et aurait permis aux Allemands de localiser précisément les responsables.
De nombreux responsables du CDL et de la Résistance locale sont arrêtés. Ils sont ensuite transférés au siège de la Gestapo à Marseille, interrogés et torturés.
Le 18 juillet 1944, 11 d’entre eux sont exécutés dans le vallon de Signes (Var), avec d’autres résistants raflés en Provence.
- Louis Martin-Bret : Président du Comité Départemental de Libération (CDL) des Basses-Alpes.
- François Cuzin : Responsable du service de renseignements des Mouvements Unis de la Résistance (MUR) dans les Basses-Alpes.
- Marcel André : Membre du CDL. Comités Départementaux de Libération
- Maurice Favier : Membre du CDL.Comités Départementaux de Libération
- Émile Latil : Membre du CDL.Comités Départementaux de Libération
- Jean Piquemal : Membre du CDL.Comités Départementaux de Libération
- Roger Salom : Agent de liaison des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) des Basses-Alpes.
- André Daumas : Médecin et membre du CDLComités Départementaux de Libération
- Terce Rossi : Membre du CDL.Comités Départementaux de Libération
- Roger Chaudon : Membre du CDL.Comités Départementaux de Libération
- Léon Dulcy : Membre du CDLComités Départementaux de Libération
Outre les onze exécutés, d’autres résistants ont été arrêtés ce jour-là. Parmi eux :
- Gendarmes de la brigade d’Oraison : Le rapport de gendarmerie mentionne l’arrestation de plusieurs gendarmes locaux.
- Certain résistants ont semble t’il pu s’échapper s’échapper mais les information sles concerant sont rares et peu crédibles.
Mémoire et commémoration :
- Une stèle commémorative a été érigée à Oraison en mémoire des fusillés de Signes, victimes de ce guet-apens.
- Ce monument rend hommage aux résistants tombés à la suite de cette trahison.
Ouvrages :
Il n’existe pas d’ouvrage exclusivement consacré au guet-apens d’Oraison, mais des travaux historiques sur la Résistance dans les Basses-Alpes et en Provence y font référence, notamment :
- La Résistance dans les Alpes-de-Haute-Provence, divers auteurs, publications locales.
- Les bulletins de la Fondation de la Résistance ou du Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Sites internet :
- Musée de la Résistance en ligne
Informations détaillées sur les arrestations et la nécropole de Signes.
https://museedelaresistanceenligne.org - Wikipedia – Guet-apens d’Oraison
Article synthétique sur l’opération, son contexte et les victimes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guet-apens_d%27Oraison - Chemins de Mémoire (Ministère des Armées)
Informations sur la nécropole nationale de Signes.
https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/la-necropole-nationale-de-signes - Site de la mairie d’Oraison (PDF commémoratif)
Témoignages et hommages.
https://oraison.fr/wp-content/uploads/2024/08/2024-07-23-Fascicule-A4-R1pdf.pdf