La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

FOURCADE Marie-Madeleine alias Hérisson, POZ 55 

Marie-Madeleine FOURCADE née Marie-Madeleine Bridou est née le 8 novembre 1909 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son père était officier de marine, ce qui lui donna une enfance itinérante au gré des affectations familiales. Elle effectue sa scolarité au lycée Mignet à Aix-en-Provence, puis poursuit des études supérieures.

Elle épouse Édouard Méric en 1931, dont elle divorce rapidement, avant d’épouser l’éditeur Hugues Fourcade, dont elle gardera le nom. Elle travaille dans la presse, notamment pour la revue L’Auto (futur L’Équipe), puis s’oriente vers les cercles politiques et intellectuels parisiens avant la guerre.

Dès l’été 1940, Marie-Madeleine FOURCADE est recrutée par le commandant Louis Loustaunau-Lacau (« Navarre »), fondateur du réseau Alliance, un réseau de renseignement pour le BCRA. Elle s’engage avec détermination, motivée par son patriotisme et son refus absolu de l’occupation nazie et de la collaboration.

Elle appartient au réseau Alliance, qu’elle dirige à partir de juillet 1941 après l’arrestation de Loustaunau-Lacau.

 Elle est alors l’unique femme à la tête d’un grand réseau national de renseignement, travaillant pour le BCRA et les services britanniques (MI6).

Marie-Madeleine FOURCADE organise et dirige l’ensemble des activités d’Alliance :

  • Coordination de plus de 3 000 agents à travers la France, divisés en « postes » selon un organigramme rigoureux.
  • Organisation du recueil de renseignements militaires stratégiques (défenses côtières de l’Atlantique, mouvements de troupes, installations radar).
  • Mise en place de lignes d’évasion vers l’Espagne.
  • Gestion des transmissions radio vers Londres via des opérateurs spécialisés.
    Elle échappe à plusieurs arrestations grâce à son réseau, son sang-froid et sa mobilité.

Arrestation / évasion

Elle est arrêtée en novembre 1942 mais parvient à s’évader quelques jours plus tard. Recherchée activement par l’Abwehr et la Gestapo, elle vit sous de nombreuses fausses identités. Elle échappe de peu à plusieurs autres arrestations jusqu’à la Libération.

Camarades de combat

Ses plus proches collaborateurs dans Alliance furent :

  • Louis Loustaunau-Lacau (« Navarre »), fondateur du réseau.
  • Léon Faye (« Le Vieux Castor »), adjoint et chef des transmissions.
  • Paul Bernard (« Le Lièvre »), opérateur radio.
  • Roger Honoré, responsable du secteur Sud.
  • André Marsac (« Léopard »), responsable régional capturé et déporté.

Elle entretenait également des liens directs avec les officiers du BCRA à Londres et Alger.

Retour à la vie civile

Après la guerre, Marie-Madeleine FOURCADE siège au Haut-Comité pour la Libération puis consacre sa vie à la mémoire de la Résistance.

Elle fonde l’Association des anciens d’Alliance et la préside jusqu’à son décès. Elle préside la CAR comité d’action pour la Résistance.

Elle publie en 1968 ses mémoires : L’Arche de Noé, relatant l’histoire du réseau Alliance.

Décorations

Elle reçut :

  • La Légion d’honneur (grand officier)
  • La Croix de Guerre 1939-1945
  • La Médaille de la Résistance avec rosette
  • La Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • La King’s Medal for Courage in the Cause of Freedom (Royaume-Uni).

Rues ou lieux de mémoire

  • Une esplanade Marie-Madeleine Fourcade a été inaugurée en 2019 à Paris (15e arrondissement), près du ministère de la Défense.
  • Son nom figure sur le mur des noms du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
  • Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse à Paris.

Références bibliographiques

  • L’Arche de Noé, par Marie-Madeleine FOURCADE, Fayard, Paris, 1968. Ce livre est le récit autobiographique complet de son action à la tête du réseau Alliance, décrivant ses missions, l’organisation du réseau et la répression qui le frappa.
  • Marie-Madeleine Fourcade. Un chef de la Résistance, par Bénédicte VERGNON, Éditions Perrin, Paris, 2019.Biographie historique rigoureuse et complète retraçant sa jeunesse, son engagement, son rôle central dans Alliance et sa place dans l’histoire de la Résistance.

Références internet


Notice biographique complète et illustrée présentant son enfance, sa prise de commandement du réseau Alliance, ses actions clandestines et sa reconnaissance après-guerre.


Article retraçant son rôle, ses responsabilités et ses décorations, enrichi de documents originaux et de témoignages de ses compagnons du réseau.

Marie Madeleine FOURCADE

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