Engagé dans la Résistance, Abel Farnoux est arrêté en juillet 1943 par la Gestapo.

Déporté au camp de Buchenwald, il s’en évade au bout de 22 mois.

Sous l’uniforme américain, il est chargé du rapatriement des déportés de la zône contrôlée par l’Armée rouge.

II fait ainsi la connaissance de sa future épouse la résistante Yvette Bemard, qui avait succédé à Berty Albrecht à la tête du service social des MUR.

Après la guerre, il est un acteur de la filière industrielle de l’électronique au sein de plusieurs entreprises tout en gardant le sens d’un engagement citoyen.

Après 1981, il participe à la réflexion sur l’avenir de cette filière électronique à la demande de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Recherche.

En 1988, il est nommé conseiller d’Edith Cresson, ministre des Affaires européennes dans le gouvernement de Michel Rocard, qu’il suit avec ces mêmes fonctions lorsqu’elle devient Premier ministre.

En souvenir de ses camarades disparus, il fonde et préside l’association Mémoires des déportés et résistants d’Europe afin d’expliquer aux jeunes européens les valeurs de la Résistance.

À l’occasion de réunions à travers l’Europe, de jeunes lycéens et étudiants se retrouvent périodiquement pour communier sur ces valeurs et les prolonger.

Abel Famoux est décédé le 30 juillet à Vanves, à l’âge de 87 ans.

Lettre de la Fondation de la Résistance N° 54