Laure Mutschler, est née le 10 janvier 1915 à Erstein (Bas-Rhin) décède le 17 octobre 1965 à Lyon.
Après ses études secondaires, elle devient secrétaire sténodactylo bilingue et intègre après l’armistice une organisation de passeurs pour les prisonniers évadés.
Repérée par la Gestapo, elle s’enfuit à Lyon, et y retrouve Eugène Diebold, prisonnier évadé, avec qui elle se marie.
Elle intègre alors le réseau Mithridate en mai 1942, en qualité d’agent de liaison.
Arrêtée une première fois en juillet 1942 par la police de Vichy elle est libérée faute de preuves et se réfugie à Aix-les-Bains pour poursuivre son action sous le nom de « Mona ».
En aout 1942 ayant rencontré Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, elle s’engage dans les Forces françaises libres sous le nom de « Mado, et est affectée aux services de Jean Moulin, avec le grade de lieutenant.
Fin mars 1943, à la demande de Jean MOULIN elle s’installe à Paris avec Cordier.
Après l’arrestation de Jean Moulin, à Caluire en juin 1943, elle poursuit sa mission à Paris auprès de Claude Bouchinet-Serreulles et de Georges Bidault.
Arrêtée à nouveau avec son mari, à Paris, le 24 septembre 1943 elle est incarcérée à Fresnes mais réussit à convaincre la Gestapo qu’elle n’avait été qu’une de boîte aux lettres.
Déportée aux camps de Ravensbrück et Buchenwald elle échappera au four crématoire, grâce à un médecin tchèque.
Libérée en avril 1945 par les Américains, elle réintègre la vie civile en qualité de bibliothécaire.
Laure Diebold décède le 17 octobre 1965 à Lyon ; elle est inhumée à Sainte-Marie-aux-Mines.
Décorations :
- Compagnon de la Libération (nommée par décret du 20 novembre 1944)
- Chevalier de la Légion d’honneur
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille des Évadés
- Médaille des Déportés et Internés résistants
Lieux de mémoire à son nom :
Plusieurs lieux rendent hommage à Laure DIEBOLD :
- Rue Laure-Diebold : Située dans le 8ᵉ arrondissement de Paris, cette rue en forme de « U » se raccorde à la rue du Faubourg-Saint-Honoré aux numéros 208 et 214, entourant l’ancien hôpital Beaujon.
- Allée Laure Diebold-Mutschler : Située à Fontenay-aux-Roses, dans les Hauts-de-Seine, cette allée se trouve dans le parc de la ville, rue/avenue Jeanne-et-Maurice-Dolivet.
- Rue Laure-Diebold : À Lyon, une rue porte également son nom, honorant sa mémoire et son engagement dans la Résistance.
Références bibliographiques :
Plusieurs ouvrages évoquent le parcours de Laure DIEBOLD :
- « Code : Mado, Enquête. Mais qui donc est Laure Diebold-Mutschler ? » par Anne-Marie Wimmer, préface de Vladimir Trouplin, publié aux éditions Ponte Vecchio en 2011. Cet ouvrage est une enquête approfondie sur la vie de Laure DIEBOLD, mettant en lumière son rôle dans la Résistance et les raisons de son relatif oubli dans la mémoire collective.
- « Autopsie d’un oubli : l’incroyable disparition de Laure Diebold-Mutschler » par Anne-Marie Wimmer, publié aux éditions Ponte Vecchio en 2014. Ce livre explore les raisons pour lesquelles cette héroïne de la Résistance est tombée dans l’oubli. Le blog de Philippe Poisson
Références internet :
- Ordre de la Libération : Ce site officiel propose une biographie détaillée de LAURE DIEBOLD, retraçant son engagement dans la Résistance, ses missions en tant que secrétaire de Jean Moulin, son arrestation, sa déportation et les distinctions qu’elle a reçues. le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr+5OpenEdition Journals+5casalibri.fr+5
- Musée de la Résistance en ligne : Ce site présente une photographie de LAURE DIEBOLD, accompagnée d’une légende soulignant son rôle au sein du réseau Mithridate et sa proximité avec Jean Moulin. Libra Memoria+3OpenEdition Journals+3Musée de la Résistance En Ligne+3
- FranceArchives : Ce portail propose une page dédiée à Laure DIEBOLD-MUTSCHLER, alias « Mado », détaillant son parcours dans la Résistance, notamment son rôle dans l’organisation de réseaux de passeurs en Alsace et son travail aux côtés de Jean Moulin. DNA – les Dernières Nouvelles d’Alsace
