François CUZIN est né le 15 août 1914 au hameau de Montcorbet, à Dolomieu (Isère), dans la maison de son oncle, le mathématicien Élie Cartan. Son père, employé dans l’industrie de la soie, a dirigé les Tissages Laffont, ce qui a conduit la famille à s’installer à Lyon.
Il a effectué sa scolarité au lycée Ampère de Lyon, puis au lycée Lakanal de Sceaux, avant d’intégrer l’École normale supérieure en 1936.
Alors qu’il vient d’obtenir a obtenu l’agrégation de philosophie en 1940 il participe à la manifestation étudiante du 11 novembre 1940 à Paris, et rejoint, en 1941, le petit groupe résistant « sous la botte ».
Replié à Toulon, il adhère au mouvement Franc-Tireur et entre en contact avec le comité national des intellectuels de la zone Sud.
En 1941, François CUZIN a été nommé professeur de philosophie au lycée Gassendi de Digne (actuellement Digne-les-Bains) dans les Basses-Alpes (aujourd’hui Alpes-de-Haute-Provence). Il s’est engagé dans la Résistance en rejoignant le mouvement Franc-Tireur, puis les Mouvements unis de la Résistance (MUR). Il a été responsable du service de renseignements des MUR pour les Basses-Alpes et membre du Comité départemental de Libération (CDL).
Sous le pseudonyme d’« Étienne », il a coordonné les activités de renseignement et d’action dans la région. Le 16 juillet 1944, lors d’une réunion clandestine à Oraison, il a été arrêté par les forces allemandes avec plusieurs de ses camarades. Transféré à Marseille, il a été fusillé le 19 juillet 1944 dans le vallon des Fusillés à Signes (Var).
Après les obsèques nationales, célébrées le 21 septembre 1944 au cimetière Saint-Pierre de Marseille, François Cuzin est définitivement inhumé, en octobre 1946, dans le tombeau familial à Dolomieu.
Décorations :
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance française
- Chevalier de la Légion d’honneur (à titre posthume)
En hommage à son sacrifice, une avenue de Digne-les-Bains porte son nom. Son nom est également inscrit au Panthéon de Paris parmi les écrivains morts pour la France.
Parmi les ouvrages le mentionnant, on trouve « Notes sur la mort d’autrui », publié en 1953.
Des informations complémentaires sur François CUZIN sont disponibles sur le site du Musée de la Résistance en ligne, qui retrace sa biographie et son engagement dans la Résistance.