La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre...

Date de l'événement :

20190111

 

Papa,

Tu disais souvent, avec ton air de ne pas y toucher : « Le temps passe, l’éternité approche ».

Eh bien, l’éternité s’est approchée, et elle a fini par t’envelopper. Puisses-tu y trouver la paix.

Tu es arrivé à Marseille un jour de janvier 1939, par une belle journée de ciel bleu et de mistral. Tu étais un jeune santard enthousiaste et tu allais commencer l’école d’application du Pharo.

Tu repars de Marseille une autre journée de janvier, 80 ans plus tard. Le Pharo que tu aimais tant a fermé, le mistral est toujours là mais entre-temps tu as beaucoup voyagé, et tu as vu le monde changer terriblement.

Tu as été un homme très discret et secret.

Tu as parlé tardivement de ce que tu as fait dans les Forces françaises libres. Et tardivement, dans ton cas, c’est il y a juste quelques années…

Tu as eu des passions dévorantes après la France dans jeunesse: la médecine et l’escalade. Tu ne manquais pas d’ironie quand tu conseillais aux membres de la famille, toujours avec ton air de ne pas y toucher, d’aller voir un « bon médecin ». Quand on te demandait : « pourquoi l’escalade ? », tu répondais « parce que c’est bon quand ça s’arrête ». Tu es resté insaisissable derrière l’ironie.

L’École de santé de Lyon avait fait de toi un bon cavalier. À la fin de la reprise, la phrase rituelle est « Repos, rênes longues ».

Alors maintenant, c’est à ton tour : « Repos, rênes longues »

 

 

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