Marseille, à travers son histoire, apparaît comme une métropole
culturelle internationale. La montée des régimes
totalitaires, au début du XXe siècle, a fait de la Provence,
de la Côte d’Azur, et de Marseille en particulier, un lieu de
refuge provisoire pour les intellectuels, les artistes et les
militants antifascistes, en provenance d’une Europe occupée
ou en proie aux dictatures. C’est une foule désorientée,
qui passe par Marseille à partir de ‑, dans l’espoir d’un
exil outre-atlantique, notamment vers les Etats-Unis ou le
Mexique.
Les rencontres organisées en octobre , dans le cadre
de Marseille-Provence, capitale européenne de la culture
2013, proposent une approche différenciée du phénomène
de l’exil, du dynamisme marseillais, foyer d’accueil et de
résistance de la culture de l’Europe en fuite. Elles rappellent
que Marseille est aussi, malheureusement, à cette époque,
une porte ouverte vers la déportation. Les étrangers sont
internés dans des camps français (comme celui des Milles),
les lois antisémites de Vichy introduisent une ségrégation
raciale, qui prépare le terrifiant calvaire des populations
juives.
Le travail de mémoire reste nécessaire, surtout auprès des
jeunes générations, pour faire surgir de l’ombre les associations
humanitaires et quelques figures emblématiques:
Varian Fry, Daniel Bénéditeet les membres du Centre
Américain de Secours, pour l’exil des intellectuels vers les
Etats-Unis, Gilberto Bosques, pour l’aide au départ des
réfugiés vers le Mexique
- A la Bibliothèque de l’ALCAZAR,
- à la Cité des Associations,
- aux Archives Départementales
- et au Centré Régional de Documentation Pédagogique: