Bibliographie

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Histoire du réseau « Sylvestre-Farmer » _Après le capitaine « Michel » Tome 2 par Danièle LHEUREUX

 Tome 2 - Après le capitaine « Michel »

 

Après la disparition de son chef, une période d’attente a été respectée. Début janvier 1944, Pierre Séailles et Georges Bayart, responsables provisoires désignés par « Michel », reprennent en main le réseau. Une période difficile commence.

Sans chef officiel, les hommes subissent de fortes pressions pour qu’ils rejoignent d’autres organisations.

Seul le capitaine détenait le contact avec Londres, il est essentiel de le retrouver. Après l’envoi de multiples messages par des structures amies, il est repris avec le colonel Buckmaster en mars.

Durant ce temps, Pierre Séailles a réorganisé « Sylvestre », l’a découpé en sept régions et cloisonné strictement. Le Service des Faux Papiers confié à Henri Vandeputte a été renforcé. Au plus fort de son activité, il sera assuré par 35 personnes.

A la Libération, il possèdera 124 cachets et aura édité 103 types de documents les plus divers.

La liaison rétablie, les ordres arrivent et l’activité reprend. Le recrutement s’intensifie et les recrues sont préparées pour des opérations qui se dérouleront après le débarquement allié. En mai, les missions de renseignements deviennent prioritaires, en particulier celles sur les nombreuses bases de lancement des armes secrètes situées dans le Nord-Pas de Calais.

La nuit du 5 au 6 juin, le message « Germaine Pirouette, Germaine Pirouette » annonce le débarquement allié aux responsables de région du réseau. Aussitôt le plan planifié en accord avec Londres se met en place.

Son but ; isoler les services allemands de tout moyen de communication, harceler l’ennemi, créer un sentiment d’insécurité et semer le doute quant à un autre débarquement. Dans ces conditions difficiles –le réseau n’a pas reçu de parachutage de matériel depuis la mort de « Michel »-, les sabotages reprennent partout : routes, S.N.C.F., voies navigables, téléphone, administrations ennemies –comme le S.T.O. où 10 000 dossiers sont détruits- etc.

Résultat : les divisions allemandes sont maintenues dans la région. Mais le réseau paie lourdement cette intense activité : des hommes arrêtés dans plusieurs secteurs seront déportés, Bayart est abattu.

Pourtant la lutte continue… Les alliés approchent ! Dans la nuit du 26 au 27 août, se déroule l’opération « labourage » des voies ferrées : plus d deux cents hommes répartis en équipes sabotent trois secteurs importants pour les Allemands. C’est le signal ! Le lendemain, l’offensive générale éclate pour les membres de « Sylvestre » en état d’alerte depuis le 15 août. Au combat armé, le réseau déplorera encore des morts. La région libérée, de nombreux membres de « Sylvestre » continueront la lutte au sein de l’armée.

Hélas, il lui faudra encore lutter pour que le réseau existe ! Enfin, fin 1945, les réseaux « Action-Buck », regroupés dans la Fédération « Libre-Résistance », sont reconnus et bientôt admis dans la Confédération des F.F.C.

Chaque année jusque novembre 2000, un hommage officiel à la mémoire du capitaine « Michel » et de ses compagnons a été rendu devant le monument du réseau à Lille. Désormais, les fidèles s’y rendent spontanément et individuellement.

Le 6 mai 1991 à Valençay, un Mémorial a été inauguré en l’honneur des officiers de la section F du S.O.E. Sur les 413 agents venus volontairement se battre, 125 sont tombés sur le sol français. Des stèles portent leurs noms, parmi eux celui du capitaine Trotobas.

(paru septembre 2002 – 262 pages – format 24,5 x 34 cm – Prix : 29,50 €)

L'Auteur Danièle Lheureux est née en 1943.  est une historienne autodidacte. Reprenant des études en 1985, elle se prend de passion pour l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, en particulier pour la Résistance. Malgré les efforts des historiens, de nombreuses pages restent encore à écrire sur le sujet, parmi elles celles concernant les réseaux « Action-Buckmaster » en France. Longtemps ignorés par la recherche officielle à cause de leur origine franco-britannique, ces femmes et ces hommes ont largement contribué au combat clandestin qui a conduit à la défaite de l’occupant et à la Libération de notre pays. Le parcours du capitaine Trotobas montre la détermination et l’obstination qui ont animé ces combattants.

Les archives départementales étant muettes sur le sujet, Danièle Lheureux a parcouru la France afin de retrouver les Anciens dispersés dans l’hexagone. Elle a recueilli des témoignages, compulsé les rapports et archives qui lui ont été remis, travail de fourmi indispensable pour restituer un pan ignoré de notre histoire.

Ces livres sont le résultat de près de vingt années de recherche. Ils restituent l’action de femmes et d’hommes qui n’ont pas eu peur de sacrifier leur confort et leur vie pour que la France demeure indépendante.

Les préfaces sont du colonel Maurice Buckmaster et de Jean-Jacques de Bresson, vice-président du C.A.R. et aussi président des Médaillés de la Résistance Française –

Le Prix littéraire de la Résistance 2003 a été attribué aux deux volumes

 

Ouvrage disponibles chez l’auteur 

Contact par messagerie   lheureux.daniele@neuf.fr



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