Actualité générale

Le samedi 26 mai 2012

Dès 9 h, à Eygalières (à proximité de « la Lèque » - le mazet de Jean  Moulin au pied des Alpilles) reconstitution publique du parachutage, par l'équipe parachutiste de présentation et de compétition de l'armée de l’Air et la base aérienne de Salon.

À 9 h 30, course à pied « Route Jean-Moulin, chemin de la Liberté » d’Eygalières à Saint-Andiol via Mollégès, empruntant symboliquement le chemin qu’eut à parcourir Moulin le 3 janvier 1942 au matin pour rentrer dans sa famille à Saint-Andiol.

Toute la journée, au château de Saint-Andiol : expositionsde postes de radio d’époque et démonstrations de liaisons.

À midi,au cœur du village de Saint-Andiol : inauguration de la fresque Jean-Moulin

L’après-midi, au château de Saint-Andiol :conférencespubliques, à la fois sur le parachutage, les débuts de la mission Rex et l’année 1942, par d’anciens résistants et des historiens: Raymond Aubrac et Daniel Cordier (sous réserves), Christine Levisse-Touzé, Jean-Marie Guillon, Robert Menchérini et le capitaine Christian Brun.

Le dimanche 27 mai 2012

À 10h30, cérémonie officielle au monument-mémorial de Salon (69^ème anniversaire de la 1^ère réunion du Conseil national de la Résistance présidé par Jean Moulin).

   Le Comité régional du Mémorial Jean-Moulin, organisateur de ces journées avec les associations d’anciens résistants et déportés et leurs fondations (de la Résistance, la Fondation pour la Mémoire de la déportation), le Comité d’action de la Résistance, les communes de Salon-de-Provence, Saint-Andiol et Eygalières,les Ecoles de  l’Air et la Base 701 de Salon, a reçu le soutien du ministère de la Défense *, de l’ONACVG 13, du Conseil général 13, de la Région PACA, du musée Gal Leclerc et de la Libération de Paris et musée Jean-Moulin (Ville de Paris) et de  la Fédération des musées de la Résistance nationale. * Voir le dossier des Chemins de la mémoire (ministère de la Défense) de janvier 2012.

   En janvier 1967 déjà, en présence de Laure Moulin et Hervé Monjaret, le comité Jean-Moulin d’Arles et les parachutistes de la base de Salon avaient organisé une reconstitution du parachutage.

   Un saut historique. Le2 janvier 1942, c’est nuit de pleine lune. Vers 3h30 du matin, au-dessus des Alpilles, quatre parachutes s’ouvrent et se posent quelque part dans les marais des Baux, entre Fontvieille et Mouriès. Trois hommes et un poste de radio viennent de quitter la trappe d’un bombardier Whitley de la Royal Air Force. La nuit est glaciale, le mistral, fort. Parti des environs de Londres au soir du 1^er janvier, le préfet Jean Moulin, rallié à la France libre, révoqué par Vichy, vient de retrouver clandestinement le sol de Provence, alors encore en zone non occupée.

   Il est accompagné de deux hommes très tôt ralliés à la France libre, Raymond Fassin, son officier d’opérations, et Hervé Monjaret, son « radio » - flanqué de son poste émetteur (le 4^ème parachute). Personne au sol pour les accueillir, l’opération doit rester secrète. Dans quelques semaines, va débuter la mission Rex, et vont s’enchaîner les heures sombres, dangereuses et harassantes pour convaincre les mouvements de résistance d’unir leurs forces (les «M.U.R.» verront le jour en janvier 1943) et de se  rallier au général de Gaulle. Ensuite, non sans heurts et difficultés, ce seront les anciens partis politiques et syndicats que Moulin réussira à amener à la même table que les résistants: ainsi sera créé, toujours clandestinement, le Conseil national de la Résistance, qui siègera pour la première fois à Paris le 27 mai 1943, et consacrera de Gaulle comme seul chef de la France en guerre.