Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Jean De LATTRE DE TASSIGNY

Maréchal de France

18989-1952

Une vie au service de la France,

Né le 2 février 1889 dans le village vendéen de Mouilleron-en-Pareds, village natal de Georges Clémenceau, Jean de Lattre de Tassigny entre à Saint-Cyr (promotion Mauritanie, 1909-1911).

Il sort dans la cavalerie et rejoint le II eme Dragons à Pont-à-Mousson. C’est en Lorraine qu’il commence la guerre de 1914-1918. Dès le début du conflit, il se fait remarquer par sa bravoure (1ère blessure d’un coup de lance de Uhlan )

Passé sur sa demande dans l’infanterie en 1916, il termine la guerre comme capitaine. Il a été huit fois cité, quatre fois blessé et il est chevalier de la Légion d’honneur.

Jean de Lattre sert ensuite au Maroc (de 192 1 à 1926) sous les ordres de Lyautey. Il y est blessé et trois fois cité (guerre du RIF. Il est promu chef de Bataillon en 1926. En 1927, il entre à l’Ecole de Guerre. La même année, il se marie avec Simonne Calary de Lamazière.

Son fils Bernard naît en 1928, En 1935, le colonel de Lattre commande le 5Ième Régiment d’infanterie à Metz. En 1939, il est promu général de Brigade, chef d’Etat-major de la Cinquième Armée.

En juin 1940, à la tête de la l4eme Division, il repousse à trois reprises les Allemands qui tentent de passer l’Aisne à Rethel. Puis il reçoit l’ordre de se replier. Malgré la confusion générale, il maintient la cohésion de ses troupes et continue de se battre, infligeant des pertes à l’ennemi. L’armistice l’oblige à cesser le combat. Le 1er août, il fait défiler sa Division à Clermont-Ferrand devant le général Weygand.

Nommé général de Division et commandant des troupes de Tunisie en 1941, il est rappelé en France métropolitaine en 1942.Il est alors nommé général de Corps d’Armée et commandant de la Division de Montpellier. Au moment du débarquement allié de novembre 1942 en Afrique du Nord, le général de Lattre tente en vain d’entraîner ses troupes en dissidence et de combattre les Allemands qui ont envahi la zone dite « libre ». Arrêté, interné à la prison Montluc à Lyon, il est jugé et condamné à 10 ans de prison. Interné à la prison de Riom, il

s’évade et rejoint Londres où il se met à la disposition du général de Gaulle (novembre 1943), qui le nomme général d’Armée.

Le général Giraud, alors commandant en Chef des Forces Françaises d’Afrique du Nord, le met à la tête de l'Armée B, embryon de la future Première Armée Française, à laquelle il donne une âme.

En juin 1944, il prend l’île d’Elbe, puis débarque le 15 août 944 en Provence.

Après regroupement, sous ses ordres, des quatre divisions du Corps Expéditionnaire Français, qui précédemment sous le commandement du général Juin, se sont couvertes de gloire en Italie, ouvrant les portes de Rome aux Alliés, le général de Lattre est à la tête d’une Armée B forte de 250 000 hommes. L’Armée B libère Marseille et Toulon, remonte la vallée du Rhône, entre dans Lyon et Dijon.

L’Armée B, forte de 450 000 hommes grâce à l'amalgame réussi de nombreuses unités FFI, est devenue, après la prise de Besançon, Première Armée Française, le 25 septembre 1944.

Après les durs combats dans les Vosges et la prise de BELFORT le Général de Lattre arrive à réduire, en février 1945, la poche de Colmar. Fait exceptionnel, plusieurs divisions américaines ont été placées sous ses ordres.

La première Armée Française traverse le RHIN le 31 Mars 1945 et parvient, après une poursuite audacieuse des troupes allemandes, jusqu’au bord du lac de Constance en territoire Autrichien.

Le 8 mai 1945, le général de Lattre signe, à Berlin, aux côtés des chefs alliés, l’acte de capitulation de l’Allemagne nazie.

Par cette signature la France retrouve sa place dans le concert des grandes nations et obtient un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

Chef d’Etat-major général de l’Armée de terre et Inspecteur général de l’Armée de terre (1945-1946), le général de Lattre devient en 1948 le premier commandant des forces terrestres d’Europe occidentale.

En décembre 1950 il est nommé Haut Commissaire et Commandant en Chef en Indochine.

En quelques mois, le général de Lattre accomplit un retournement spectaculaire. Il remporte victoire sur victoire. Il développe une énergie de tous les instants pour construire le nouvel Etat vietnamien et faire comprendre au monde la réalité d’un conflit qui s’inscrit, de fait, dans la guerre froide.

Son fils Bernard, jeune officier de 23 ans, trouve la mort, à la tête de sa compagnie, le 30 mai 1951, au cours d’un combat héroïque sur le rocher de Ninh-Binh, au Tonkin.

Terrassé par la douleur et par un cancer, le Général de Lattre meurt le 11janvier 1952. Il n’avait pas encore 62 ans.

Il est élevé, à titre posthume, à la dignité de Maréchal de France.

Après les obsèques nationales à Notre-Dame de Paris, il est inhumé, le 18 janvier, dans le cimetière de Mouilleron en Pareds au côté de son fils.

Extrait de la lettre d'information de la Fondation du Maréchal De LATTRE

Maréchal de Lattre de Tassigny



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