Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Alias COLONEL GEORGES

Né le 8 septembre 1920 â Paris, étudiant, il participe le 11 novembre 1940 à la manifestation de la place de l’Étoile à Paris.

En novembre 1941, il intègre Saint-Cyr (Aix-en-Provence), promotion Charles de FOUCAULT.

Décembre 1942, il cherche à rejoindre les forces françaises libres, après l’échec d’une tentative de franchissement de la frontière espagnole, il revient à Paris, s’engage comme agent P2 des forces françaises combattantes au réseau Turma-Vegeance.

Après diverses actions de renseignement, sabotage, réception de parachutage et transport d’armes, il est amené à prendre, en raison de nombreuses arrestations, la responsabilité des liaisons internes et externes du réseau.

En mai 1944, en liaison avec le colonel BERTRAND, de l’organisation de résistance de l’armée (ORA), il rejoint dans le Morvan, le maquis Bernard, avec son groupe d’agents de liaison recrutés au lycée Saint-Louis, dans la classe préparatoire à Saint-Cyr.

Il renforce ce groupe avec de jeunes volontaires locaux pour constituer une section puis une compagnie destinée à combattre aux côtés des parachutistes britanniques du 2eme SAS. Il participe à de nombreuses opérations, dont notamment une action à Crux-la-Ville, contre une unité de parachutistes allemands en transit d’Italie vers le front de Normandie, action au cours de laquelle sont faits deux prisonniers dont un feldwebel de carrière qu’il doit ensuite protéger manu militari contre une bande inorganisée de maquisards décidés à le pendre. Les prisonniers seront remis à l’armée française.

Après la libération du Morvan, en septembre, regroupement avec d’autres éléments issus de Vengeance, perception à Bolbec d’armement, d’équipements et véhicules neufs d’origine britannique. Constitution du 95eme RI, mis à la disposition de la 3’armée américaine dans les Vosges.

En mars 1945, ANDRÉ se porte volontaire pour les troupes coloniales et le corps expéditionnaire français d’extrême orient (CEFEO) il est admis dans l’infanterie coloniale avec effet rétroactif à compter du 25 novembre 1944, au grade de lieutenant.

En juin 1945, il rejoint le CEFEO, mais en raison de la capitulation japonaise, celui-ci est dissous et remplacé par la 3eme DIC, puis affecté au 22eme RIC (régiment d’infanterie colonial), débarque à Saigon le 14 février 1946, participe à des opérations amphibies sur les îles Poulo Condor et Phu Quoc encore occupées par les Japonais.

Grièvement blessé à l’épaule gauche, le 10 juin 1946, au cours d’une embuscade faisant suite à une opération de destruction d’un centre rebelle avec prise importante de documents et de matériel. Georges ANDRÉ est rapatrié sanitaire en septembre à Paris.

En janvier 1947, il est affecté à l’état-major de la Défense nationale (aide de camp du général MISSIONNIER) reste en traitement au Val-de-Grâce et s’inscrit à l’école des langues orientales (URDU).

En mars 1948, affecté au Congo, temps de commandement (escadron de chars de l’ABF et compagnie mixte motorisée du bataillon Congo-Gabon). Promu au grade de capitaine le 1er janvier 1949.

Mais bien d’autres missions l’attendent

  • Janvier 1951 hors cadre - SDECE - Section Asie.
  • Janvier 1952 hors cadre - Services extérieurs attaché de Défense au Pakistan. Deux missions en Afghanistan.
  • Janvier 1956 hors cadre - Mission militaire auprès de l’armée tunisienne, adjoint du Colonel RONDOT, directeur du CHEAAM et chef de mission.
  • Novembre 1956 stagiaire au centre des hautes études d’Afrique et d’Asie moderne (CHEAAM).
  • Février 1958 en raison des événements (blocus de Bizerte) prend les fonctions d’adjoint opérationnel (chef du Bureau) de l’amiral préfet maritime de Bizerte (témoignage de satisfaction pour la valeur des renseignements fournis).
  • Octobre 1958 temps de commandement au Congo bataillon de tirailleurs Congo - Gabon à Pointe-Noire. Promu au grade de chef de bataillon le 1er octobre 1960.
  • Octobre 1961 état-major général de la Défense nationale, section Asie. Effectue plusieurs missions au Vietnam, en Thaïlande, Inde et Indonésie.
  • Septembre 1964 affecté aux forces françaises du Pacifique, prend les fonctions de chef de bureau d’études du haut-commissaire. Promu lieutenant-colonel le 1er avril 1966.
  • Mai 1968 affecté au 3’RIMA, prend les fonctions de commandant en second. Promu au grade de colonel le 1 juillet 1970.
  • Juillet 1970 prend les fonctions de directeur des études au centre militaire d’information sur l’outre-Mer (CMIDOM) à Versailles.
  • Janvier 1971 rayé des cadres de l’armée active, à la suite de sa demande de mise à la retraite, après vingt-cinq ans de service dont vingt ans de campagne.
  • Janvier 1971 entre comme ingénieur (service commercial) à la société d’études et d’entreprises générales (SODETEG), société d’ingénierie, filiale du groupe Thomson. Prend la direction en NouvelleCalédonie d’une équipe technico-commerciale chargée d’une étude de faisabilité, d’une usine de Nickel dans le nord de l’île, pour le groupe Péchiney-Ugin-Kulhman (PUK), coordonne aussi une étude de supermarché et de clinique privée à Nouméa.
  • Mars 1972 rejoint Djakarta, prend les fonctions de représentant de la société dans le sud-est asiatique et de codirecteur d’une « joint-venture » franco-indonésienne. Obtient une étude de remise en état, par la France, des hôpitaux de Bali et organise le séjour en France du ministre indonésien de la santé pour la signature du contrat. Surveille la réalisation de ces études. Obtient aussi une étude de création d’un centre agro-industriel, dans le sud de l’île de Bornéo confiée à des spécialistes français, sous parrainage et financement de la « food agricultural organisation » (FAO). Assure les fonctions de représentant des Français d’Indonésie.
  • Janvier 1980 enfin la retraite à Theix près de Vannes mais assure, dans les réserves, les fonctions de chef d’état-major de la protection civile de 1980 à 1985.

Passe un DEA de géographie (culture et régional à la Sorbonne-Paris).

Participe à la création de l’amicale du 3’RIMA auprès du général PERRON dont il prend la succession en 1982, assure la présidence de l’amicale jusqu’en 1994.

Dans le domaine du tiers-monde, prend les fonctions de secrétaire général de l’association VannesAbeche, présidée par M. OILLIC, maire de Theix et se rend avec lui à deux reprises au Tchad (réalisation d’une bibliothèque, d’un dispensaire et de puits en milieu rural).

Depuis sa retraite, il consacre aussi son temps au devoir de mémoire, dans le cadre du concours de la Resistance et de la Déportation, en tant que président Morbihan,

Georges André GUYOT était titulaire des distinctions suivantes

- commandeur de la légion d’Honneur ;

- croix de Guerre 1939-1945 (division et régiment) ;

- croix de Guerre TOE (avec palme et légion d’Honneur)

- médaille de la Résistance

- chevalier des palmes académiques ;

- King s Medal for Courage avec citation.

Avec l'aimable aurorisation de Noelle RENAULT et de l'amicale  du Maquis BERNARD



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