Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Alias BERNARD

1896-1965

Louis Aubin est né le 6 janvier 1896 à Paris, de père non déclaré. Il entre alors dans la catégorie des « Petits - Paris » dépendant de l’Assistance publique et est placé deux ans plus tard, en 1898, dans la famille BOULE de Saint-Péreuse.

Le 10 avril 1915, il s’engage pour quatre ans dans l’armée. Un an après, il est affecté au 170 régiment d’infanterie et connaîtra comme plus de trois millions de soldats français l’enfer de Verdun, où sur quatre fantassins, un décédait, deux étaient blessés et un seulement revenait indemne physiquement.

Agent de liaison, Louis AUBIN sortira de cette épreuve blessé et très marqué psychologiquement. Démobilisé en 1919, il rejoint Saint-Péreuse et trouve un emploi dans un domaine agricole à Chàtin,

Très vite, il éprouve le désir de repartir, fortement influencé par le capitaine d’artillerie Emile LEQUIME, qui résidait alors sur la commune, au manoir de Bezolle. Louis AUBIN s’engage au titre de la gendarmerie en janvier 1920 et servira dans plusieurs affectations.

Dix ans plus tard, en 1930, il fait valoir ses droits à la retraite proportionnelle et se retire à Roche, sur la commune de Montsauche. Il devint exploitant agricole et exerça une activité pour une compagnie d’assurances.

En 1938, les canons tonnent, la France déclare la guerre à l’Allemagne. C’est probablement pour cela que Louis AUBIN effectuera cette année-là un pèlerinage à Verdun au fort de Douaumont et au fort de Vaux, sur les lieux mêmes où il combattit vingt-deux ans plus tôt, persuadé comme tous les Poilus que c’était « la der des der ».

La débâcle de 1940, c’est à Clermont-Ferrand que les Allemands le font prisonnier pendant une semaine, puis retour à Nevers.

Démobilisé le 1er août 1940, Louis AUBIN revient à Montsauche et commence à s’engager dans la lutte clandestine contre l’envahisseur pour créer en Côte-d’or, en Saône-et-Loire et en Nièvre, des noyaux de résistance et en Morvan, le maquis Bernard.

• Novembre 1942, il établit des liaisons avec les communes du canton.

• Janvier 1943, la population croit toujours en la victoire de l’Allemagne qui occupe une grande partie de l'Europe.

• Mars 1943, les premiers départs pour le STO rapprochent les réfractaires de Louis AUBIN.

Les premières cabanes de maquis refuge apparaissent, les recrues augmentent, pour aboutir au printemps 1944 à l’emplacement définitif du maquis Bernard dans les bois de Cœuzon à Ouroux-en-Morvan.

Après la libération, il a continué de servir dans la gendarmerie pour prendre le commandement du dépôt de la Nièvre, Il sera démobilisé le 21janvier 1946 et quittera la région.

Décédé le 8 mars 1965, il repose à la Charité-sur-Loire.

Louis AUBIN était,

-          chevalier de la Légion d’honneur

-          médaillé militaire

-          titulaire de la croix de guerre avec palme

-           citation à l’ordre de l’armée,

-          titulaire de la médaille de la Résistance avec rosette,

-          titulaire de la médaille de la Grande Guerre

-          titulaire de la médaille de la Victoire.

Avec l'aimable autorisation de l'amicale du maquis BERNARD

 

Louis AUBIN dit BERNARD



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