Actualité générale

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Conférence du Colonel MIOL-FLAVARD les 7 et 8 mars à Martigues
07-03-2011

 

TÉMOIGNAGE du Colonel de MIOL FLAVARD Conférence

Voir sur notre site ses souvenirs de cette période

 

Mon engagement dans le maquis

Comme pour beaucoup de jeunes de mon âge, l’engagement le maquis du Vercors, c’est-à-dire dans la Résistance, relève d’un ensemble de causes : mon refus de la défaite, mon refus de subir une occupation impitoyable, mon refus de la relève et du STO, ma volonté d’agir pour ma liberté et celle de tous mes compatriotes, l’exemple du général de Gaulle, l’exemple de certains de mes amis. Une telle décision n’était pas simple, mais je l’ai portée en moi, je l’ai accompli. C’est ce qui me permet de vous parler aujourd’hui.

Le quotidien dans le Vercors

Il faut d’abord apprendre à vivre dans un environnement nouveau, dépourvu de toutes les commodités. Il faut apprendre à vivre en groupe, avec des camarades inconnus. Il faut accepter la discipline et les ordres de « chefs » à peine plus âgés et dont l’expérience des combats est souvent limitée. Il faut apprendre le maniement des armes. Il faut apprendre à se cacher. Il faut se déplacer sans bruit, sans se faire voir. Il ne faut éveiller aucun soupçon alors qu’il faut prendre contacts avec des habitants, ne serait-ce que pour obtenir un peu de ravitaillement, et si possible des informations sur les déplacements de l’ennemi. Il faut éviter les patrouilles allemandes omniprésentes dans les vallées.

La vie d’un maquisard est une vie de danger permanent.

La vie d’un maquisard est une vie de combat.

Il s’agit de porter des coups à l’ennemi, de monter des embuscades, d’anéantir des patrouilles, de gêner ou de retarder le plus possible des déplacements ennemis en perdant le moins possible d’hommes, en ne laissant aucun blessé aux mains de l’ennemi.

Dans le Vercors nous avons vécu un quotidien impitoyable. Les attaques allemandes de juin- juillet 1944, par les routes, les « pas » (cols escarpés que l’on ne franchit qu’à pied), les airs, amènent à l’anéantissement de nombreux groupes de maquisards. Vers le 23 juillet l’ordre de la dispersion est donné.

Le quotidien dans le Vercors a été un quotidien éprouvant.

Le maquis du Vercors a servi la cause de la liberté. Il a contribué à la libération du territoire métropolitain, à sa manière, en fixant de nombreux soldats allemands, parmi les meilleurs. Il a privé le commandement allemand de troupes d’élite au moment du débarquement de Provence.

Mon intégration dans l’Armée de LATTRE

La consigne était de sortir du Vercors (manœuvre très difficile) mais de continuer d’agir contre les Allemands qui battent en retraite dans la vallée du Rhône Après de nombreux accrochages, notre groupe sort du 7ercors au nord de Romans. Il parvient, tout en combattant, à faire sa jonction avec les FF1 lyonnais dans la nuit du 2 au 3 septembre 1944 et à participer à la libération de la ville.

Avec un de mes camarades, Jean Etienne Durand, je décide de m’engager pour la durée de la guerre. Nous sommes incorporés, à la fin de septembre, dans la 5èmc Division blindée. Je suis engagé comme 2eme classe et nommé aspirant avant la bataille de Colmar.

Le débarquement de Provence 15 août 1944

Des moyens impressionnants : 2250 navires, dont 500 navires de guerre, 2000 avions, 500 chars transportés.

Les troupes, 260 000 hommes qui regardent l’horizon les veux pleins de larmes la France enfin.

Un débarquement aux conséquences majeures

La Résistance, par son héroïsme et ses sacrifices, a fortement contribué à la libération du territoire national mais il fallait à la France une force militaire. L’armée qui débarque, l’armée de Lattre, la future Première Armée Française, replace la France dans la guerre, aux côtes des Alliés, Par ses victoires, elle légitime la France dans le camp des vainqueurs. De plus, la Première Armée Française donne au général de Gaulle la force militaire dont il a besoin pour soutenir son action politique.



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