Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Compagnon de la Libération le 29 décembre 1944

Par Olivier MATTHEY-DORET

Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"

Avec son aimable autorisation.

Roger FURST est né le 22 mai 1912 à Belfort dans le département du Territoire de Belfort. Appelé au service national en mai 1934, il est nommé Caporal en octobre. En 1935, il est libéré et s’engage dans l’aviation en mai.

Il va suivre une formation à Reims puis à Rochefort (octobre 1936). Il y passe son brevet de mécanicien. De retour à Reims, il reçoit ses galons de Sergent en mai 1937.

Lors de la guerre 1939-1940, il participe à de nombreuses missions de reconnaissance et de liaisons aériennes dans le secteur nord du front. Après l’armistice, il demande une mutation pour le Moyen-Orient. Sa requête est acceptée et passant par Toulouse, Marseille, il arrive à Beyrouth le 28 novembre 1940. En décembre, il est à la base aérienne de Rayack (Syrie). De là, il entre en contact avec la Résistance locale. Il a la fonction de chef de poste radio en liaison avec l’Etat-Major en Palestine du Général Catroux (Compagnon de la Libération en 1941). Roger FURST s’engage officiellement dans les Forces Aériennes de la France Libre à Damas le 4 août 1941. Avec son brevet de radio-mitrailleur en poche (obtenu en octobre), il rejoint le Groupe de Bombardement Lorraine (unité Compagnon de la Libération en 1945).

Faisant partie de toutes les missions qui ont lieu d’octobre 1941 à mars 1942, il effectue 52 missions de bombardement avec l’équipage du Lieutenant Marcel Langer (Compagnon de la Libération en 1944). Avec l’Escadrille Nancy, il effectue 5 missions de reconnaissance en mer.

En octobre 1942, il embarque à Suez et arrive en Angleterre en janvier 1943. Il va à Camberley suivre un entraînement. Nommé Adjudant en mai 1943, il rejoint le Groupe Lorraine et est affecté à l’Escadrille Metz.

Roger FURST fera 35 missions de bombardement sur la Belgique, la France, la Hollande ; il fait partie de l’équipage du Capitaine Rosay. Il est mécanicien mitrailleur.

Lors d’une mission de bombardement (le 14janvier 1944), il est blessé par un éclat d’obus de la D.C.A. (Défense Contre Avion) à 2500 mètres d’altitude. Malgré sa blessure, il continue la surveillance permettant ainsi à son avion de traverser la Manche et d’atterrir tant bien que mal en Angleterre.

Pour son courage, Roger FURST reçoit une citation à l’ordre de l’armée aérien ne. Une fois retapé, il est nommé Adjudant-Chef il reprend sa spécialisation de radio-mitrailleur lors des opérations de bombardements. Il gagne deux nouvelles citations à l’ordre de l’armée. L’équipage dont il fait partie est retiré des combats pour être mis au repos fin juillet 1944. Il faut dire que Roger FURST totalise 92 missions de guerre et plus de 150 heures de vol en opérations.

Il est muté en août à l’école de radio de Madley, il est instructeur. Il est nommé Sous-Lieutenant en novembre.

Rapatrié en France en février 1946, Roger FURST poursuit sa carrière militaire et sera affecté successivement dans plusieurs bases aériennes. Il a ses galons de Lieutenant en novembre 1946. En 1949, il est détaché pour un an à la zone d’occupation américaine en Allemagne. Capitaine en 1952, il sert en Indochine de 1954 à 1956. Commandant de la 13ème Escadre de Chasse à Colmar (février 1957), il est promu Commandant en avril 1960 ; en 1962, il a le commandement du détachement français de liaison à la base aérienne américaine de Phalsbourg (Moselle). Il part à la retraite en 1966. Roger FURST est décédé le 13 novembre 1972 à Soultz (Haut-Rhin) où il est inhumé. FURST est :

La citation portant attribution de la Croix de la Libération de Roger FURST:

«Combattant de la première heure dans les rangs de la Résistance contre l’ennemi.

Après avoir rejoint les Forces Combattantes, participe avec le Groupe Lorraine aux opérations de Libye et sur le front de l’ouest.

Au cours de ces Campagnes, effectue 80 missions totalisant ainsi plus de 170 heures de vol de guerre.

Quatre fois cité à l’ordre de l’armée.

Bel exemple de cran, de sang froid imperturbable et de conscience professionnelle.» 

 

Par Olivier MATTHEY-DORET

Extrait de son livre "Les Compagnons de la Libération de la Région R2"

Avec son aimable autorisation.



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