Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS
15-12-2015

 

Le Parti Communiste est né le 29 décembre 1920 lorsque, par 3 208 voix contre 1 022 voix, les délégués au congrès du Parti Socialiste SFIO réuni à Tours décident d'accepter les 21 conditions d'adhésion à la 111° Internationale (communiste) formée à Moscou le 2 mars 1919 après la Révolution bolchevique russe d'octobre 1917: le Parti Socialiste devient ainsi «Section Française de l'Internationale Communiste» (SFIC), prenant le nom de «Parti Communiste» en 1922 ; les minoritaires, dont Léon Blum, maintenant la SFIO.

La politique de «bolchevisation», entreprise dès 1924 sur injonction de l'Internationale communiste - promotion de militants et cadres ouvriers, lutte antimilitariste (contre l'occupation de la Ruhr) et an­ticolonialiste (contre la Guerre du Rif au Maroc), centralisme démocratique et stricte discipline, politique «classe contre classe » - va entrainer de nombreux départs et retours à la «vieille maison» socialiste. La conséquence sera une chute des ef­fectifs (25 000 membres en 1932) et un recul électoral (8,3% en 1932 contre 11, 26% en 1928).

La grave crise économique et sociale de 1929, l'arrivée d'Hitler au pouvoir en janvier 1933, les événements du 6 février 1934 et la menace fasciste en France, l'arrivée de Maurice Thorez à la tête du parti et qui a lancé une campagne interne d'ouverture («que les bouches s'ouvrent, plus de mannequins dans le Parti»), vont amener le Parti communiste à prendre l'initiative d'un rassemblement antifasciste avec le Parti socialiste (pacte d'unité d'action) s'élargissant aux radicaux dans un Front populaire, qui triomphera aux élections de 1936 ; le Parti com­muniste faisant élire 72 députés et apportant son soutien au gouvernement Blum sans y participer.

Particulièrement actif lors des grèves de juin 1936 qui débouchèrent sur les Accords de Matignon (Loi des 40 heures, congés payés...), dans l'aide à l'Espagne républicaine, le Parti communiste sera critique à l'égard des remises en cause des acquis de mai-juin 1936, et hostile aux accords de Munich.

Son approbation du «Pacte germano-soviétique de non-agression» du 23 août 1939 va entraîner son interdiction et celle de sa presse, la déchéance de ses élus et l'internement administratif de nombre de ses militants et cadres. Plongé dans la clandes­tinité, y reconstituant ses structures, le Parti Com­muniste va dénoncer la guerre inter-impérialiste censée opposer les impérialismes anglais et fran­çais à l'impérialisme allemand ; une analyse qui l'isole et qui changera avec l'entrée en guerre de l'URSS en juin 1941.

Après l'épisode controversé à l'été 1940 de la tentative non aboutie de reparution de l'Humanité, le Parti communiste entreprend dès octobre de constituer une «Organisation Spéciale» (O.S.) col­lectant des armes et assurant la protection de ses actions (distributions de tracts, manifestations...).

La formation le 15 mai 1941 d'un «Front National de lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France», le «coup de feu de Fabien» le 21 août 1941 au Métro Barbès, qui marque le début de la lutte armée, la formation des FTP au printemps 1942, l'arrivée à Londres le 11 janvier 1943 de Fernand Grenier, son envoyé auprès de de Gaulle, sont des moments de l'action de Résistance du Parti communiste, cible permanente d'une dure répression.



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