Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Résistants, Personnalités liées à la Résistance

Nardo DELLA VALLE

1921-23/06/1944

 Nardo Della Valle :

Nardo Della Valle (« Victor de Negre ») était né le 17 juin 1921 à Tilzano en Italie[1]. Il exerçait la profession de manœuvre et il habitait aux Taillades[2]. Appartenant au maquis FTP des Bouzèdes, il participa à l’attaque de la Maison centrale de Nîmes le 4 février 1944.

Envoyé le 7 février chercher du ravitaillement lors de la retraite des assaillants et des évadés, il a été arrêté à 1h20 porteur de 2 grenades et d’un revolver et écroué à la Maison d’Arrêt de Nîmes[3]. Il tenta de s’en évader le 30 avril 1944 vers 14h avec 4 autres détenus mais il n’y parvint pas[4].

« J’ajoute que le prévenu Della-Valle, qui s’est grièvement blessé en tombant du toit dans le chemin, de ronde, au cours, de se tentative d’évasion a été transporté à l’hôpital pour fracture ouverte de la rotule gauche et plaies de la face.

Il a été signalé comme très dangereux aux services de police. »[5]

C’est de l’hôpital qu’il parvint enfin à s’échapper grâce à l’intervention de l’équipe spéciale de Giuseppe Bassotto qui vint le délivrer. Accompagnés de 5 hommes dont 2 ayant revêtu l’uniforme allemand il s’introduisit dans l’hôpital le 18 mai vers 6h du matin et il a enlevé 3 des 6 détenus qu’ils étaient venus cherchés, les 4 gardiens de service et le concierge[6]. Ces malades étaient des résistants : Antoine Neyret (« Boivin ») qui faisait partie de l’Etat-major inter-régional, André Folcher du Front national, le Tchécoslovaque Jacques Baby et Octave Camplan du maquis FTP de Serre.

Caché dans une laiterie à Cendras et malgré les soins du docteur Champetier, il mourut le 23 juin 1944 faute de médicaments et à cause d’une gangrène pulmonaire et d’une amputation de la jambe infectée[7].

Texte de Marilyne Andréo


[1] 1 W 120, A.D. Gard, « Rapport du 2 mai 1944 du directeur de la circonscription pénitentiaire de Nîmes au préfet du Gard ».

[2] 1 W 255, A.D. Gard, « Etat-civil des personnes à interner provisoirement à la Maison d’Arrêt de Nîmes, mandats de dépôts établis le 8 février 1944 ».

[3] 1 W 255, A.D. Gard, « Etat-civil des personnes à interner provisoirement à la Maison d’Arrêt de Nîmes, mandats de dépôts établis le 8 février 1944 ».

1 W 255, A.D. Gard, « Rapport n°1140/A du 7 février 1944 du commissaire central de Nîmes au préfet du Gard ».

Vielzeuf A., On les appelait « les bandits », Uzès : Ateliers Henri Peladan, 1970, pp. 139-140., p. 223.

[4] Ibid., pp. 223-226.

[5] 1 W 120, A.D. Gard, « Rapport du 2 mais 1944 du directeur de la circonscription pénitentiaire de Nîmes au préfet du Gard ».

[6] 1 W 40, A.D. Gard, « Message téléphoné du 18 mai 1944 à 6h30 à la Préfecture du Gard ».

1 W 208, A.D. Gard, « Rapport journalier du 18 mai 1944 du commissaire central de Nîmes ».

[7] Vielzeuf A., On les appelait « les bandits », pp. 243-244.

 



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