Actualité générale

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Cérémonie au Mémorial Jean MOULIN à Salon-de-Provence
27-05-2014

 Comme chaque année s’est tenue le 27 mai 2014 à Salon de Provence, au pied du Mémorial Jean MOULIN, la cérémonie commémorant la première réunion du Conseil National de la Résistance présidée par Jean MOULIN le 27 mai 1943.

Ce mémorial a été érigé grâce au travail du regretté Bernard BERMOND, Président du Comité et président du CAR des bouches du Rhône, avec l’aide notamment de Jules SEBASTIANELLI, Président d’Honneur des Combattants Volontaires de la Résistance des Bouches-du-Rhône et Président d’Honneur du Comité Régional du Mémorial Jean MOULIN.

Ce mémorial rappelle le parachutage du 2 janvier 1942 de Jean MOULIN accompagné de ses camarades MONJARET et FASSIN venant accomplir leur mission dans cette nuit froide de l’hiver 1942.

Le lieu du parachutage avait été choisi par Jean MOULIN car il lui permettait d’aller se réfugier à brève distance dans une bergerie qu’il possédait près d’Egalière.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la route qui conduit du mémorial jusqu’à Saint-Andiol ou réside encore sa famille s’appelle désormais « La route Jean MOULIN. »Elle démarre aujourd’hui là ou se termine l’avenue Bernard BERMOND.

Comme chaque année, c’est devant les plus hautes autorités de la région que cette cérémonie a eu lieu avec une prise d’armes et de nombreux porte-drapeaux.

Après la lecture d’un texte de Jean MOULIN par un élève lauréat du concours de la Résistance et la lecture du message du Secrétaire d’Etat Kader ARIF auprès du Ministre de la défense, lu par Monsieur Pierre CHOUSY Conseil Municipal délégués aux anciens combattants.

Puis Raymond ALEXANDER Président du CAR des Bouches-du-Rhône donna lecture du message de Monsieur Pierre MOREL, Président du Comité d’Action de la Résistance,

Pierre MOREL, Président du Comité d’action de la Résistance, retenu à Paris pour les cérémonies du 27 mai 2014, m’a demandé de lire son message.

Cette année de commémoration se rappelle à nous tous avec force. Il y a 70 ans, la perspective d'un débarquement allié sur les côtés de France était un espoir pour nous les Résistants de l'ombre.

L'adoption à l'unanimité du programme commun le 15 mars 1944 par les membres du Conseil national de la Résistance fut un acte fort de la démocratie et de la République clandestines conçu sous le joug nazi.

Encore aujourd'hui, ce programme commun connaît une seconde jeunesse tant il est mis en avant par les personnalités politiques.

D'Alger, devenue capitale de la France qui combat, se construisait l'organisation des pouvoirs publics à la Libération du territoire.

Le 24 mars 1944, les femmes, elles qui n'avaient pas été en reste et avaient été volontaires dans la France libre comme dans la Résistance, obtenaient enfin le droit de vote.

Le débarquement en Normandie le 6 juin et celui du 15 août sur les côtes de Provence nous insufflaient un nouvel élan dans les combats pour la Libération et le retour à la liberté.

L'ordonnance du 9 août rappelle en son article 1, « la forme du gouvernement de la France est et demeure la République. En droit celle-ci n'a pas cessé d'exister ».

La libération de la Capitale est indéniablement un grand événement fruit de l'action conjuguée de la Résistance intérieure et de la 2e division blindée du général Leclerc, Français libre de la première heure, et de la 4e division américaine.

Elle concrétise le rendez-vous de l'homme du 18 juin avec le peuple de Paris et sa reconnaissance diplomatique de chef du gouvernement provisoire de la République française le 23 octobre par les Anglais, les Américains et les Soviétiques.

Strasbourg libérée du joug nazi par la 2e DB est un symbole fort et un aboutissement du serment prononcé le 2 mars 1941 à KOUFRA oasis italienne de Libye, inconnue des Français, par le colonel Leclerc, devenu Général.

L'année 1944 n'est pas la fin de l'occupation totale du territoire français, ni celle de la fin des souffrances pour nos camarades déportés.

Ce n'est qu'en mai 1945 après la capitulation allemande qu'arrive la délivrance des poches de l'Atlantique, puis la fin de la guerre sur le front du Pacifique le 2 septembre 1945 avec la signature de l'acte de capitulation des Japonais.

Commémorer pour nous Résistants de la France combattante, c'est apporter témoignage de ce que furent les sacrifices endurés au nom d'un idéal qui avait nom la Patrie, la France, la Nation et la République.

Notre quotidien était bien ce qu'a décrit Pascal Copeau « La Citadelle clandestine de l'honneur ». Comme l'a dit l'historien Laurent Douzou la singularité de notre combat de la Résistance a bien été « une morale en action. »

Pierre Morel

Président du Comité d’Action de la Résistance.

Madame Suzanne GERARD-VAISSE Présidente du Comité Régional du Mémorial Jean MOULIN fit une allocution qui fut suivie par le Chant des Partisans chanté a capella par Nadia BOUCHARENC.

Ces allocutions furent suivies par les dépôts de gerbes faites par les autorités, et notamment une gerbe déposée par Raymond ALEXANDER au nom du Comité d’Action de la Résistance.

Après la sonnerie aux morts et une minute de silence, eut lieu la Marseillaise.

Puis, Monsieur Nicolas ISNARD Maire de Salon-de-Provence prit la parole rappelant le rôle de Monsieur Bernard BERMOND dans la création de ce mémorial.

Après cette allocution, les autorités saluèrent les porte-drapeaux et la matinée se termina autour d’un apéritif offert sur site par la municipalité.



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