« APRÈS LA TOURMENTE, LE RETOUR A LA VIE »
Le livre s’ouvre par une préface de Michel DELEBARRE, ancien Ministre d’Etat, Député-Maire de Dunkerque, Président de la Communauté Urbaine de Dunkerque, suivie de celle David BAILLEUL, Maire de Coudekerque-Branche.
A travers son ouvrage, Danièle Lheureux nous emmène pour une promenade le long de la voie ferrée de Dunkerque à Bergues via Coudekerque-Branche. Partageant son travail de Mémoire, elle rappelle à chaque étape les événements qui s’y sont déroulés de mai 1940 à mai 1945 par des photos prises le 1er juin 1945. Présentées en parallèle, des photos récentes témoignent de l’évolution du secteur.
Durant toute la Seconde Guerre Mondiale, Dunkerque et ses environs sur un large périmètre ont terriblement souffert des bombardements pour des raisons qui ont évolué avec les événements.
Ceux-ci ont commencé dès mai 1940 avec les assauts de la Luftwaffe pour tenter de gêner le déroulement du plan Dynamo (embarquement des troupes britanniques et des soldats français repliés sur Dunkerque et la côte). Le 22 mai, des vagues de bombardiers se sont succédées dans le ciel dunkerquois. La gare et la gare maritime ont été touchées.
Dans la matinée du 26 mai, 4 000 bombes sont tombées sur Dunkerque. Mais le point culminant a été atteint le 27 mai avec le largage de 30 000 bombes incendiaires et 15 000 bombes explosives. Les dommages ont été considérables pour la population.
Les installations ferroviaires ont subi de gros dégâts, en particulier le parc des 5 200 wagons dont 1 600 ont été détruits. Les habitants ont pu espérer la fin de ce cauchemar avec la cessation du combat et le début de l’occupation mais cela n’a été qu’une brève accalmie.
L’armée allemande préparait son attaque par la mer pendant que la Luftwaffe livrait un terrible combat dans le ciel anglais. Alors, le 12 juillet 1940 ont débuté les bombardements incessants par la Royal Air Force sur le port de Dunkerque et des sites militaires allemands jusque fin 1941 où, ayant échoué dans sa bataille aérienne, Hitler a renoncé à son plan d’invasion et dispersé ses forces.
Les Britanniques ont eu de nouveaux objectifs. Outre le port et la base sous-marine, les constructions de l’organisation Todt le long de la côte et des bases de lancement des V1-V2 ont été les nouvelles cibles.
D’avril 1942 à mars 1943, les opérations ont été dirigées sur les installations ferroviaires pour détruire les moyens de communication. Mais c’est à partir de mars 1944, avec un maximum en mai, que les destructions ont été les plus importantes sur les sites de la S.N.C.F. autour de Dunkerque servant d’accès aux bases V1-V3.
De février-mars 44 jusque fin juin, les alliés ont renforcé leur protection contre les armes V1-V2. En plus des voies ferrées, les premiers raids massifs ont touché les garages, ateliers d’entretien du matériel roulant, dépôts de locomotives, etc. Ces attaques ont aussi pour but de brouiller les pistes sur les zones choisies pour le débarquement.
Elles n’ont pas cessé avec celui-ci dans le but de conforter chez les Allemands l’idée d’une opération sur la côte du Nord-Pas-de-Calais. La région dunkerquoise a subi des bombardements jusqu’à la fin août 1944.
Les photographies du 1er juin 1945 présentées attestent de la volonté de la S.N.C.F. et son énergie pour remettre très rapidement en état de marche tous ses équipements et ses voies de communication
De ces années noires présentes dans les mémoires, il reste quelques éléments sur le terrain. La NATURE et la VIE ont repris leur place et offrent en ce printemps 2011 des images paisibles et des lieux invitant à la détente.
(paru le 13 novembre 2011 – 64 pages – format 18,8 x 25,6 cm - Prix 16 €)
L'Auteur Danièle Lheureux est née en 1943. est une historienne autodidacte. Reprenant des études en 1985, elle se prend de passion pour l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, en particulier pour la Résistance. Malgré les efforts des historiens, de nombreuses pages restent encore à écrire sur le sujet, parmi elles celles concernant les réseaux « Action-Buckmaster » en France. Longtemps ignorés par la recherche officielle à cause de leur origine franco-britannique, ces femmes et ces hommes ont largement contribué au combat clandestin qui a conduit à la défaite de l’occupant et à la Libération de notre pays. Le parcours du capitaine Trotobas montre la détermination et l’obstination qui ont animé ces combattants.
Contact par messagerie lheureux.daniele@neuf.fr