EPILOGUE
Ce témoignage n’a pas été écrit dans le but d’exalter ma participation à la résistance et à la libération de notre nation, mais simplement pour témoigner des actions que nous avons été amenés à faire contre l’occupation allemande.
Il ne faut pas oublier les privations imposées par l’occupant :Privation de nourriture, pénurie de matières premières, privation de se déplacer, de pensées, de lectures, d’écrire, de s’exprimer etc.
Vous n’avez pas trouvé dans ces lignes des exploits personnels, des récits de combats, ce n’était pas le but et je ne pense pas avoir eu un comportement plus héroïque que mes camarades, avec lesquels j’ai vécu et partagé ces évènements.
Il y a eu certes des journées plus ou moins difficiles, mais aussi des journées formidables de joie, de gaîté, mais surtout des liens d’amitié fraternels. Au départ nous ne nous connaissions pas tous, mais tous, avions le même objectif chasser l’allemand, retrouver notre liberté, rétablir une France forte et démocratique
Aujourd’hui, nous sommes les derniers survivants à avoir connu la guerre sur le territoire national, et je souhaite que nous soyons les derniers vraiment et pour longtemps.
Il est important que les générations qui nous succèdent n’oublient pas les sacrifices de ceux qui ont souffert et ceux qui ont perdu la vie afin qu’elles puissent vivre libres et heureuses au sein de notre démocratie. Il est indispensable de maintenir la mémoire de ces évènements, qui est le moteur nécessaire pour rester vigilant face aux fanatismes, aux intégrismes et impérialismes toujours latents.
Marcel PUT
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