Par Raymond ALEXANDER
Président d'honneur de la MVR
Le Maquis du Vercors est l'un des épisodes les plus emblématiques de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale. Situé dans le massif du Vercors, il a joué un rôle crucial dans la lutte contre l'occupant nazi.
Dès 1942, le massif du Vercors devient un refuge pour les réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) et les opposants au régime de Vichy. La configuration géographique du plateau, considéré comme une forteresse naturelle, en fait un lieu stratégique pour la Résistance. Le plan Montagnards, élaboré par Pierre Dalloz et Jean Prévost, envisage le Vercors comme une base de soutien pour un futur débarquement allié dans le sud de la France.
Pierre Dalloz : Co-auteur du plan Montagnards, il joue un rôle clé dans la conception stratégique du maquis.
Eugène Chavant : Chef civil du maquis, il coordonne les actions de résistance et assure la liaison avec les autorités locales.
Alain Le Ray : Nommé chef militaire du Vercors en juin 1943, il organise les premières unités combattantes avant de démissionner en décembre 1943.
François Huet : Connu sous le nom de "Hervieux", il succède à Le Ray en mai 1944 et dirige les opérations militaires jusqu'à l'assaut allemand.
Les effectifs du maquis évoluent au fil du temps :
Fin 1942 : Quelques dizaines de réfractaires se regroupent sur le plateau.
1943 : Les effectifs augmentent progressivement, atteignant plusieurs centaines de maquisards.
Juillet 1944 : Au moment de l'insurrection, le maquis compte environ 4 000 combattants, incluant des réfractaires, des anciens militaires et des volontaires venus de diverses régions.
Proclamation de la République du Vercors : Le 3 juillet 1944, les maquisards proclament symboliquement la "République libre du Vercors", affirmant leur opposition à l'occupant et leur soutien aux valeurs républicaines.
Opérations de guérilla : Les maquisards mènent des actions de sabotage et des embuscades contre les forces allemandes, perturbant leurs communications et leurs déplacements.
Attente du débarquement allié : Le maquis se prépare à soutenir un éventuel débarquement allié en Provence, conformément au plan Montagnards.
En juillet 1944, les forces allemandes lancent l'opération "Bettina" pour anéantir le maquis du Vercors. Du 21 juillet au 5 août, environ 10 000 soldats allemands, appuyés par des unités de la Milice française, attaquent le plateau. Malgré une résistance acharnée, les maquisards sont submergés. Le bilan est lourd : environ 639 maquisards et 201 civils tués, des villages détruits, notamment Vassieux-en-Vercors, et de nombreuses exactions commises par l'ennemi.
"Le Vercors : histoire et mémoire d'un maquis" par Gilles Vergnon. Cet ouvrage analyse en profondeur l'histoire du maquis et la construction de sa mémoire.
"Maquisards du Vercors : Dictionnaire biographique" par Maurice Bleicher. Ce dictionnaire présente plus de 5 700 biographies de résistants du Vercors.
Maquis du Vercors - Wikipédia : Une présentation détaillée du maquis, de sa création à sa dissolution.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maquis_du_Vercors
Le Vercors - Chemins de mémoire : Un article retraçant les principaux événements liés au maquis.
https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-vercors
Musée de la Résistance en ligne : Une exposition virtuelle sur le Vercors résistant.
https://museedelaresistanceenligne.org/expo.php?expo=89
Ces ressources offrent une compréhension approfondie de l'importance historique et symbolique du Maquis du Vercors dans la Résistance française.
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