Par Raymond ALEXANDER
Président d'honneur de la MVR
Ce document est une approche synthétique sur l'origine de cette résistance, ses combats, ses héros et ses chefs, ainsi que le nombre de morts qu'elle a subis. Cette synthèse est avant tout destinée à faire découvrir cette Résistance et permettre aux élèves faisant le concours de la résistance d’aborder le sujet et de disposer de quelques références Bibliographiques et de quelques liens utiles. Ce document est libre de droits sont auteur n’ayant fait que rassembler et organiser pour cette synthèse des informations accessibles sur le net.N'hesitez pas à attirer notre attention sur toute erreur ou tout manque que vous pourriez constater.
Contexte et Fondation
Le Musée de l'Homme, situé à Paris, est un lieu dédié à l'anthropologie et aux sciences humaines. Dès l'occupation allemande, un groupe de résistants se forme autour de ce musée. Les membres fondateurs incluent des intellectuels, des scientifiques, des professeurs, des artistes, et d'autres personnalités.
Le groupe est initialement constitué par des figures telles que Boris Vildé, Anatole Lewitsky, et Yvonne Oddon. Boris Vildé, un ethnologue d'origine estonienne, est particulièrement actif dans la mise en place du réseau.
Activités du Réseau
Le réseau du Musée de l'Homme est impliqué dans diverses activités de résistance, notamment :
Arrestation et Exécution
En 1941, le réseau subit un coup dur lorsque plusieurs de ses membres sont arrêtés par la Gestapo. Parmi eux, Boris Vildé, Anatole Lewitsky, et Yvonne Oddon. Le procès des membres du réseau se tient en février 1942, et sept d'entre eux, dont Vildé et Lewitsky, sont condamnés à mort et exécutés en février et mai 1942. D'autres membres sont emprisonnés ou déportés.
Héritage et Mémoire
Malgré la destruction de son organisation, le réseau du Musée de l'Homme laisse un héritage durable. Il incarne l'esprit de résistance intellectuelle et morale face à l'oppression. Aujourd'hui, le Musée de l'Homme honore la mémoire de ces résistants par des expositions et des commémorations, rappelant leur courage et leur sacrifice.
L'histoire du réseau du Musée de l'Homme est un témoignage poignant de la diversité et de la détermination des groupes de résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale, illustrant que la lutte contre l'oppression a pris de nombreuses formes, impliquant des individus de tous horizons.
Portraits des Résistants du Musée de l'Homme
Boris Vildé (1908-1942)
Boris Vildé, né en Estonie, est un ethnologue de renom avant la guerre. En 1940, il devient l'un des fondateurs du réseau du Musée de l'Homme. Vildé est particulièrement actif dans la production et la distribution de journaux clandestins. Il joue également un rôle central dans la collecte de renseignements sur les forces d'occupation allemandes. Son engagement et son leadership sont essentiels à la coordination des activités du réseau. Arrêté par la Gestapo en 1941, il est condamné à mort et exécuté en février 1942. Ses lettres et écrits témoignent de son dévouement à la cause de la liberté et de son courage face à la répression.
Anatole Lewitsky (1903-1942)
Anatole Lewitsky, linguiste de formation, est également un membre clé du réseau du Musée de l'Homme. Il contribue significativement à la diffusion des publications clandestines et à l'organisation des activités de résistance. Lewitsky est reconnu pour son expertise linguistique, qu'il utilise pour coder et décoder des messages importants. Son arrestation en 1941 marque un tournant tragique pour le réseau. Comme Vildé, il est jugé, condamné à mort, et exécuté en 1942. Lewitsky est posthumément honoré pour sa bravoure et son engagement indéfectible.
Yvonne Oddon (1902-1982)
Yvonne Oddon, bibliothécaire au Musée de l'Homme, est l'une des premières femmes à s'engager activement dans la résistance. Elle joue un rôle crucial dans la gestion des archives et des documents nécessaires aux activités clandestines du réseau. Oddon est également impliquée dans l'aide aux prisonniers de guerre évadés et aux personnes persécutées. Son arrestation en 1941 ne met pas fin à son engagement. Emprisonnée et déportée, elle survit à la guerre et continue de défendre les valeurs de liberté et de justice après la libération. Son courage et sa détermination font d'elle une figure emblématique de la résistance féminine.
Bibliographie
Liens Utiles