Par Raymond ALEXANDER
Président d'honneur de la MVR
Ce document est une approche synthétique sur l'origine de cette résistance, ses combats, ses héros et ses chefs, ainsi que le nombre de morts qu'elle a subis. Cette synthèse est avant tout destinée à faire découvrir cette Résistance et permettre aux élèves faisant le concours de la résistance d’aborder le sujet et de disposer de quelques références Bibliographiques et de quelques liens utiles. Ce document est libre de droits sont auteur n’ayant fait que rassembler et organiser pour cette synthèse des informations accessibles sur le net.
La bataille du désert, également connue sous le nom de la campagne du désert occidental, s'est déroulée principalement en Afrique du Nord entre 1940 et 1943. Elle a impliqué les forces de l'Axe, principalement composées de l'Afrika Korps allemand commandé par le maréchal Erwin Rommel, et les forces alliées, principalement britanniques et du Commonwealth. Cette campagne a été cruciale pour le contrôle des ressources stratégiques et des routes maritimes en Méditerranée.
La campagne du désert occidental a commencé après l'entrée de l'Italie dans la Seconde Guerre mondiale en juin 1940. L'Italie, cherchant à étendre son empire colonial, a attaqué les positions britanniques en Égypte depuis sa colonie de Libye. La réaction britannique a conduit à une série de batailles qui ont rapidement attiré l'attention de l'Allemagne, qui a envoyé l'Afrika Korps pour soutenir ses alliés italiens en difficulté.
Les Forces françaises libres, sous le commandement du général Philippe Leclerc, ont joué un rôle significatif dans la campagne du désert. Elles ont contribué aux efforts alliés non seulement par le nombre de soldats engagés mais aussi par leur courage et leur détermination à libérer leur patrie occupée.
Les troupes françaises libres se sont distinguées lors de plusieurs engagements clés :
La première offensive italienne, rapidement repoussée par les forces britanniques sous le général O'Connor, a permis une avancée britannique jusqu'en Libye.
Une contre-offensive réussie des Britanniques qui a quasiment anéanti les forces italiennes en Cyrénaïque.
Sous le commandement de Rommel, les forces de l'Axe ont repris l'initiative, remportant plusieurs victoires et avançant jusqu'à El Alamein.
La résistance héroïque des forces françaises libres, commandées par le général Koenig, a freiné l'avance de Rommel, permettant aux forces alliées de se réorganiser.
Les forces alliées, sous le général Auchinleck, ont arrêté l'avance de Rommel, établissant une ligne de défense.
Sous le commandement de Montgomery, les forces alliées ont lancé une offensive décisive, brisant les forces de l'Axe et amorçant une retraite qui allait se poursuivre jusqu'à la Tunisie.
Le "Renard du désert", connu pour ses tactiques audacieuses et sa capacité à inspirer ses troupes.
Commandant de la 8e Armée britannique, il a joué un rôle clé dans la victoire à El Alamein grâce à une planification minutieuse et un moral renforcé des troupes.
Général britannique dont les tactiques lors de l'opération Compass ont infligé des pertes sévères aux forces italiennes.
Commandant des forces françaises libres, il a conduit ses troupes à la victoire dans plusieurs engagements décisifs, notamment lors de la bataille de Koufra et en Tunisie, contribuant ainsi à la défaite de l'Axe en Afrique du Nord.
Son commandement lors de la bataille de Bir Hakeim a été crucial pour la résistance alliée et a freiné l'avancée de Rommel, gagnant un temps précieux pour les forces britanniques.
Les pertes humaines ont été importantes des deux côtés, avec environ 50 000 morts et blessés pour les Alliés et des pertes similaires pour les forces de l'Axe, bien que les chiffres exacts varient selon les sources.
La victoire alliée à El Alamein a marqué un tournant dans la campagne d'Afrique du Nord. Elle a empêché les forces de l'Axe de prendre le contrôle du canal de Suez, une route vitale pour les communications et le transport de ressources. Cette victoire a également ouvert la voie à l'opération Torch, le débarquement allié en Afrique du Nord, qui a permis de prendre en tenaille les forces de l'Axe en Tunisie, menant à leur reddition en mai 1943.
Les Alliés ont réussi à arrêter l'Afrika Korps grâce à plusieurs facteurs clés :
La bataille de Bir Hakeim s'est déroulée du 26 mai au 11 juin 1942 dans le désert libyen, près de la frontière égyptienne. Bir Hakeim était une position stratégique située au sud de la ligne de Gazala, un point fortifié tenu par les forces alliées pour stopper l'avancée de l'Afrika Korps. La garnison de Bir Hakeim était principalement composée de la 1ère Brigade française libre, commandée par le général Marie-Pierre Koenig.
En mai 1942, les forces de l'Axe, sous le commandement de Rommel, planifiaient une offensive majeure pour briser la ligne de Gazala et pousser vers l'est en direction du canal de Suez. Bir Hakeim, occupée par environ 3 700 soldats français libres, constituait un obstacle clé sur le flanc sud de cette ligne.
Le 26 mai 1942, Rommel lance son offensive, initialement réussie, en contournant les défenses alliées. Cependant, les forces françaises à Bir Hakeim résistent farouchement. Les troupes de Koenig ont rapidement fortifié leurs positions, établissant des champs de mines et des défenses anti-chars.
Les forces de l'Axe, comprenant des unités italiennes et allemandes, attaquent Bir Hakeim à plusieurs reprises. Les Français tiennent bon malgré les bombardements intensifs et les assauts répétés. Les forces de l'Axe subissent de lourdes pertes en tentant de prendre la position par la force.
Pendant 16 jours, la 1ère Brigade française libre repousse les attaques de l'Axe. Les combats sont intenses, avec des assauts aériens et terrestres constants. Les Français, bien qu'en infériorité numérique et matériel, utilisent efficacement leur artillerie et leurs armes anti-chars pour infliger de lourdes pertes aux assaillants.
Le moral des défenseurs est soutenu par l'approvisionnement en munitions et en vivres, largués par les avions alliés. La position de Bir Hakeim devient un symbole de résistance pour les forces alliées et un exemple de détermination et de courage.
Le 10 juin 1942, Koenig reçoit l'ordre de retrait. Sous le couvert de la nuit, les forces françaises exécutent une retraite organisée et réussissent à sortir de l'encerclement, infligeant encore des pertes aux forces de l'Axe. L'évacuation de Bir Hakeim est considérée comme un exploit tactique remarquable.
La bataille de Bir Hakeim a joué un rôle crucial dans la campagne d'Afrique du Nord. En retenant les forces de l'Axe pendant plus de deux semaines, les Français ont permis aux forces alliées de se réorganiser et de préparer des contre-offensives. Bir Hakeim a retardé l'avancée de Rommel et affaibli ses forces avant la première bataille d'El Alamein.
La résistance de Bir Hakeim a eu un effet galvanisant sur le moral des forces alliées. Elle a démontré que les troupes de la France libre étaient capables de tenir tête à l'ennemi et de combattre efficacement. Cette bataille a renforcé la détermination des Alliés à poursuivre la lutte en Afrique du Nord.
La bataille a également accru la stature internationale des forces françaises libres et de leur commandant, le général Koenig. Leur courage et leur ténacité ont été largement reconnus et salués par les dirigeants alliés, dont Winston Churchill, qui a mentionné la bravoure des Français dans ses discours.
Les enseignements tirés de la défense de Bir Hakeim ont influencé les tactiques utilisées par les Alliés dans les batailles suivantes. La coordination entre l'infanterie, l'artillerie et le soutien aérien, ainsi que l'utilisation de positions fortifiées, ont été des éléments clés repris dans les plans de bataille alliés.
Lors de la bataille de Bir Hakeim, Charles de Gaulle a déclaré : « Dites à vos hommes que toute la France les regarde et qu'ils sont notre fierté. »
Pendant la première bataille d'El Alamein, les forces françaises libres ont joué un rôle de soutien crucial aux côtés des forces britanniques et du Commonwealth. Leur présence a renforcé le flanc sud de la ligne défensive alliée. La ténacité des troupes françaises libres a aidé à stabiliser la ligne de front, empêchant les forces de l'Axe de progresser plus à l'est.
Les troupes françaises ont travaillé en étroite collaboration avec les unités britanniques, partageant des renseignements et participant à des patrouilles conjointes pour surveiller les mouvements ennemis. Leur connaissance du terrain et leur expérience de la guerre du désert acquises à Bir Hakeim se sont avérées inestimables pour la stratégie défensive globale.
Lors de la seconde bataille d'El Alamein, les forces françaises libres ont été intégrées à la 8e Armée britannique sous le commandement du général Bernard Montgomery. Elles ont été assignées à des missions spécifiques visant à renforcer les attaques des unités principales alliées.
Les Français ont participé activement aux combats, menant des attaques de diversion et soutenant les principales offensives britanniques. Leur contribution a été essentielle pour maintenir la pression sur les forces de l'Axe, permettant aux Alliés de percer les lignes ennemies et de lancer des offensives décisives.
Le courage et la détermination des troupes françaises libres lors de la seconde bataille d'El Alamein ont été largement reconnus. Leur participation a non seulement renforcé la capacité de combat des Alliés, mais a également démontré la résilience et la volonté de se battre pour la libération de la France occupée.
La bataille du désert en Afrique du Nord a été une campagne décisive de la Seconde Guerre mondiale. Elle a démontré l'importance de la logistique, de la supériorité aérienne et des renseignements. La victoire alliée à El Alamein, renforcée par la résistance héroïque à Bir Hakeim, a marqué le début de la fin pour les forces de l'Axe en Afrique et a préparé le terrain pour les futures offensives alliées en Europe. La contribution des forces françaises libres, notamment lors de la bataille de Bir Hakeim et des batailles d'El Alamein, a été cruciale pour le succès des Alliés et demeure un témoignage durable du courage et de la détermination face à l'adversité.
Sources :
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Ces ressources offrent un accès à une richesse d'informations et de documents sur la campagne d'Afrique du Nord, y compris des récits de première main, des photographies, et des analyses détaillées des batailles et des stratégies employées.