Nous sommes le 10 novembre 1942 à la villa la Pinède à Marseille.
Brutale descente de police- La police française de la surveillance du territoire accompagnée d'un allemand des services de sécurité surgit d'un coup après avoir encerclé la villa.
Surprise totale pour les membres du réseau présents à la villa- Certains documents sont saisis , les personnels arrêtés conduit à l'Evêché et interrogés par divers inspecteurs- Mais là surprise, il apprennent de la bouche d'un policier le débarquement en Afrique du Nord- Ils sont interrogés successivement par le chef de la surveillance du territoire ,le commissaire principal LEONARD, et également par le commissaire COLLONI.
Les policiers se rendent de nouveau à la villa et effectuent une fouille en règle- Or tous les documents confidentiels sont restés en place et n'ont pas été détruits, ni saisis. Marie Madeleine FOURCADE accompagne les policiers ainsi que deux membres du réseau, qui réussissent à récupérer les plans radio et à les faire disparaître ; mais Louis JACQUINOT est arrêté à son tour ne sachant pas que la ville est
investie........
La situation devient dramatique pour les membres du réseau arrêtés et pour Marie Madeleine FOURCADE- Cette dernière va réussir à plaider sa cause et celle de ses compagnons en faisant ressortir l'arrivée prochaine des allemands en zone Sud, demandant à ne pas être livrée aux mains des allemands qui déjà au courant de ces arrestation ont demandé le transfert des prisonniers à la prison de Castres...
Plusieurs policiers vont intervenir en faveur des prisonniers- Le commissaire PIANI, le commissaire THEUS, adjoint de LEONARD, qui en fait dirige un réseau au sein de la police...
Marie Madeleine FOURCADE récupère ses bijoux et divers documents, elle est également prévenue que le fourgon cellulaire qui doit conduire les prisonniers sera attaqué par des membres du réseau, le commissaire PIANI et deux autres policiers vont les escorter au cours du transfert- Les détenus avant de quitter l'Evêché, récupèrent leurs affaires et profitent de la pagaille qui règne dans les locaux pour saisir quelques révolvers et pistolets mitrailleurs, ainsi que l'argent saisi à la villa...
Le 11 novembre le fourgon cellulaire doit prendre la route d'Avignon, la RN 7, mais en fait emprunte la nationale 113 car un rendez-vous a été fixé à Raphèle les Arles et c'est là près de lieudit Balarin que l'attaque fictive se produit libérant Marie Madeleine et ses compagnons- Ces derniers sont pris en charge, embarquent dans un camion à gazogène qui va les conduire à Chateaurenard où ils sont reçus par M. Louis PASCAL, puis dispersés pour plus de sécurité- Chez Martin Josime et Jean CLAMENS, à Paluds de Noves, Marie Madeleine dans la famille de Lucien STINGUE
Les différents policiers ayant participé à cette action les inspecteurs LE THUILLIER et GAUTIER rejoignent les membres du réseau Alliance à Nice de même que les inspecteurs RUTALI et REVERBEL, les autres vers leur propre réseau de la police.
Quelques jours après Marie Madeleine FOURCADE rejoindra Toulouse et reprendra ses activités.
Par Francis AGOSTINI
Président du Comité de Coordination des associations d'Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Marseille et des Bouches-du-Rhône.