Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

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Le Maquis de Saint-Marcel
14-05-2018

 

Le Maquis de Saint-Marcel a été créé en février 1943 par Émile Guimard, de Lizio, et Antoine Rolland de Sérent, pour recevoir des parachutages d'armes derrière la ferme de la Nouette près de Saint-Marcel pour armer les premiers réseaux de Résistance du Morbihan.

Le 5 juin 1944, l'ordre est donné par le colonel Morice (Paul Chenailler), chef départemental F.F.I. (après l'arrestation du commandant Maurice Guillaudot), à tous les résistants du Morbihan de se rassembler à la Nouette, (soit environ 3 000 hommes).

Dans le cadre de l'opération Overlord et du débarquement allié en Normandie, 18 SAS (Special Air Service) des Forces françaises libres, commandés par les lieutenants Pierre Marienne et Henri Deplante, sont parachutés le 6 juin vers 0h30, près de Plumelec(Morbihan) à 15 km de Saint Marcel : c'est l'opération Dingson.

Malgré des accrochages dès leur atterrissage, les SAS rejoignent Saint-Marcel. Jusqu'au 18 juin, 160 parachutistes du 4th SAS vont les rejoindre, dont le commandant du régiment Pierre Bourgoin.

Le 18 juin, le maquis est attaqué. Malgré un soutien aérien allié, les 3 000 résistants et 200 parachutistes SAS français, se replieront à la faveur de la nuit, après toute une journée de combat.

Ce jour-là, Pierre Marienne (1908-1944) galvanisa les combattants, il mitraillait les Allemands d'une jeep en intervenant dans les secteurs menacés. Blessé à la tête et couvert d'un bandeau de parachute blanc teinté de sang, il y gagna son surnom : le « lion de Saint-Marcel ».

Le bilan des pertes du maquis pour les Français serait de 42 tués, dont 6 parachutistes, 60 blessés et 15 prisonniers.

Du côté des Allemands, monument du maquis inauguré en 1951, en présence des colonels Morice et Bourgoin, fait état de 560 morts .  

 



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