Le 22 février 1944, Mardi-Gras, 4h30 du matin, une section de la Brandebourg, composées de 20 Allemands et 40 Français engagés dans l’armée allemande, investissent le territoire du Maquis Ventoux, plus communément appelé ici, Maquis d’Izon.
A 7 heures, il fait encore nuit noire, ils attaquent simultanément les sections de l’Ecole et de Grange Basses à Izon, les postes de garde de la Ferme Monteau à Eygalayes et de Col St Jean. A l’école et aux Grange Basses, le Maquisards sont réveillés par les Allemands. A la ferme Monteau, la garde a fonctionné et a attaqué les forces ennemies. Il y aura quatre Résistants morts les armes à la main qui auront fait 3 blessés parmi les Allemands. A 7h30, la doctoresse Egoroff, à Séderon soigne les trois blessés allemands.
Les prisonniers des campements d’Izon sont ramenés à la Ferme Monteau, où va se dérouler le drame final. Vers midi, on pouvait compter 34 morts.
Vers 12h30, un autre drame à Séderon. Le gendarme Gamonet, pour son engagement auprès du Maquis d’Izon est assassiné par les Allemands.
L’après-midi, la Feldgendarmerie, arrête quatre Maquisards-réfractaires, du Maquis d’Izon, au col du Négron. Ils seront déportés. Deux ne revinrent pas.
Sur la route du retour, à Barret de Lioure, les Allemands tirent sur trois jeunes gens qui fêtent Mardi Gras.
Le 28 février, les Allemands reviennent à Izon pour abattre celui qu’ils ont torturé durent une semaine, Bruno Razzoli.
Bilan : 41 morts.
Il y a une dizaine de rescapés de cette journée, dont Laurent Pascal, l’évasion la plus médiatisée.
Les quatre principaux traitres français ont payé leur crime, fusillés par la Résistance. Parmi les militaires allemands, même ceux arrêtés en Allemagne par la Police Militaire française, aucun ne sera jugé. La guerre française en Indochine a besoin de leur expérience, dans la Légion Etrangère.