Un des objectifs majeur du défilé à Oyonnax le 11 novembre 1943 consiste à apporter la preuve de l'existence d'une force armée résistante organisée, en rupture avec l'image de résistants montrés comme des « Bandits, Terroristes » véhiculée par la propagande vichyste.
Le choix du lieu du défilé porte sur la ville d'Oyonnax par suite de la présence sur place de solides appuis pour le maquis.
Le commissaire de police Thévenon et le capitaine de gendarmerie Vercher sont acquis à sa cause.
Par ailleurs, le receveur des PPT, M. Boudet, est également le chef de l'A.S. pour le secteur.
De fausses informations sont propagées annonçant l'organisation d'un défilé sur Bellegarde-sur-Valserine.
Dans les camps, personne ne connait le lieu précis de la manifestation. 120 hommes sont sélectionnés et s'entraînent à défiler en bon ordre.
Au matin du 11 novembre, la ville est sous contrôle.
Au passage du défilé, les hommes et les femmes acclament le maquis.
Au monument au mort, Henri Petit dépose une gerbe en forme de Croix de Lorraine avec la mention : « les vainqueurs de demain à ceux de 14-18. » .
Après une minute de silence, la foule entonne « La Marseillaise ».
Après un bain de foule émouvant, les hommes remontent rapidement dans les camions pour rejoindre les montagnes.
L'histoire de France a plus particulièrement retenu ce défilé par la rigueur de son organisation.
Un nouveau défilé a lieu dans les rues d'Oyonnax 12 juin 1944, suite à la libération provisoire du secteur le 8 juin. Il est dirigé par Roland Appriou, chef du camp « Roland ».