«Combat» est le nom que prend en novembre 1941 le «Mouvement de Libération Française» ayant fusionné plusieurs mouvements nés antérieurement : «Liberté«, et le Mouvement «Libération Nationale» fondé en juillet 1940 en Zone Sud par Henri Frenay, secondé par Berty Albrecht.
«Combat», à partir du groupe préexistant des «Petites Ailes», né en Zone Interdite (Nord-Pas-de-Calais), va sous la direction de Robert Guédon - mettre en place une antenne «Combat Zone Nord» dont, suite à une infiltration par l'Abwehr, le démantèlement fin 1941-début 1942 conduira ses membres ayant échappé à l'arrestation à créer «Ceux de la Résistance» (CDLR).
Le premier comité directeur de «Combat» est constitué à partir des équipes dirigeantes de «Liberté» (François de Menthon, Pierre-Henri Teitgen, Alfred Costes-Floret) et de «Libération Nationale» (Claude Bourdet, Maurice Chevance, Henri Frenay), le secrétaire général du mouvement étant Jean-Guy Bernard, futur chef de Résistance-fer et qui mourra en déportation à Auschwitz.
«Combat» va être organisé en zone Sud en 6 régions dont la direction est confiée à Jean-Charles Demachy puis Marcel Peck (R1, Rhône-Alpes), Maurice Chevance puis Henri Aubry (R2, Provence), Pierre-Henri Teitgen puis René Courtin (R3, Languedoc-Roussillon), Jacques Dhont et André Hauriou (R4, Midi-Aquitaine), Edmond Michelet (R5, Limousin), Alfred Costes-Floret puis Henri Ingrand (R6, Auvergne).
Début 1943, «Combat» - dont Georges Bidault a intégré le comité directeur - comprend plusieurs services regroupés en secteurs tels les Affaires militaires (Maurice Chevenne, Hend Aubry) - dont dépendent les Groupes francs (Jacques Renouvin, venant de «Liberté»), le Sabotage-Fer (René Hardy), le renseignement, les maquis, l'A.S.-, les Affaires politiques (Claude Bourdet), dont dépendent le N.A.P., l'organisation, la propagande, le renseignement. Le Secrétariat (faux papiers, service social, etc.) est confié à Berty Albrecht, les relations extérieures à Pierre Bénouville.
«Combat» va avoir deux grandes activités fondatrices : le renseignement politique, recueilli au coeur de l'appareil d'Etat pétainiste, notamment quand se développera le super-NAP, mais aussi militaire, sur les mouvements des forces d'occupation, les horaires des convois ferroviaires allemands. Et la diffusion du Journal «Combat», créé en décembre 1941 par la fusion des journaux clandestins Vérités et Liberté, Imprimé à Lyon puis Paris, Combat publiera jusqu'en août 1944 58 numéros diffusés tout d'abord en Zone sud puis dans les deux zones, avec des tirages pouvant atteindre 300 000 exemplaires par numéro.
Réticent sous l'impulsion de Frenay à la démarche unificatrice de Jean Moulin, «Combat» finira par s'y rallier et intégrera le CNR, au sein duquel il sera représenté par Claude Bourdet puis Marcel Degliame.