Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Mouvement Franc-Tireur
15-12-2015

 Les origines de « Franc-Tireur » sont lyonnaises : le mouvement «France-Liberté» qui le préfigure y nait fin 1940, à l'initiative d'Erie Péju et de Jean-Jacques Soudeille, venus de l'extrême-gauche, et que rejoignent Jean-Pierre Lévy, Antoine Avinin, Auguste Pinton, venus de la gauche radicale et chrétienne-sociale.

Jean-Pierre Lévy va rapidement s'affirmer comme le principal organisateur du mouvement, en Région Lyonnaise, en Auvergne, dans la vallée du Rhône, en Provence, sa profession de cadre commercial étant une couverture adéquate aux déplacements que nécessite l'élargissement géographique de «France-Liberté». Il va aussi être à l'origine de la publication en décembre 1941 à 5000 exemplaires du 1er numéro du journal »Franc-Tireur».

Jusqu'au premier numéro de »Franc-Tireur» paraissant librement à la Libération le 21 août 1944, ce sont 37 numéros qui seront édités dans la clandestinité, imprimés à Albi, Lyon, Miribel, Morez, Saint-Etienne et Paris, avec comme rédacteur en chef Georges Altman, un journaliste de métier venant du Progs de Lyon. Georges Altman et Elle Péju seront aussi à l'origine de la publication d'un journal satirique, le Père Duchesne.

Courant 1942, Franc-Tireur» met en place de premiers «Groupes francs» placés sous la responsabilité de Benjamin Roux, chargés d'organiser attentats et sabotages contre les équipements des forces d'occupation et du régime pétainiste, telle la campagne de onze explosions organisées dans la nuit du 2 au 3 novembre 1942 à Clermont, Lyon, Périgueux, Roanne, Vichy... Amédée Dupin organisera une ferme-refuge qui héber­gera des jeunes fuyant la réquisition au S.T.O...

Parmi ses membres, «Franc-Tireur,comptera notamment l'historien Marc Bloch, qui en deviendra un des res­ponsables en Région Lyonnaise (arrêté à Lyon le 8 mars 1944, d sera fusillé le 16 juin avec 32 autres Résistants par la Milice), Yves Farge, lui aussi journaliste au Progrès de Lyon, qui sera membre de l'état-major de l'A.S. présidera le Comité d'Action contre la Déportation et que le général de Gaulle nommera à la Libération Commissaire de la Répu­blique pour la Région rhodanienne, Edouard Alexander, avocat niçois, Denise Jacob (Vernay), entrée début 1944 à 19 ans sous le pseudonyme de «Miarka» dans le réseau lyonnais de Franc-Tireur, arrêtée en juin 1944 et déportée en juillet à Ravensbruck, France Pejot, déportée à Ravens­brück, Hervé Monjaret, qui fut radio de Jean Moulin...

Fin janvier 1943, représenté par Jean-Pierre Lévy, Franc-Tireur- qui avait avec «Libération-sud» et «Combat» formé en novembre 1942 le Comité de coordination des Mouvements de Zone sud - est présent à une réunion à laquelle participent Jean Moulin (Max'.), le général Delestraint («Vidai»), Henri Frenay («Lefevre») et Emmanuel d'Aster de la Vigerie («Darthez») et qui débouche sur la formation des «Mouvements Unis de Résistance» (M.U.R.).



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