Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

QU'EST-CE QU'UN RESEAU ?

- Un réseau est un organisme créé en vue d'un travail militaire prècis , axé surtout sur le renseignement- C'est à dire la recherche d'indices et de preuves concernant l'ennemi- Ses effectifs , son implantation, ses plans de défense, les matériels, son moral etc....

Un réseau peut être également destiné à effectuer des sabotages , voire à permettre l'évasion des prisonniers alliés par le biais de filières et cela s'est vu lors de la dernière guerre mondiale , notamment pour l'acheminement des membres d'équipages d'avions abattus soit par la Flak , soit par la chasse allemande.

Un réseau dépend pratiquement toujours d'un organisme militaire et en ce qui concerne les réseaux de la Résistance , ils étaient soit dépendant du SOE Britannique-. Spécial Opération executive- soit du BCRA des FFL à Londres , soit plus tard de l'OSS américain. Le chef de réseau doit pouvoir correspondre le plus rapidement possible avec les autorités dont il dépend et ce genre de formation doit être excessivement cloisonnée et en même temps concentrée , doit travailler le plus secrétement possible , les conditions de sécurité devant être draconniennes.

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QU'EST-CE QU'UN MOUVEMENT ?

Un mouvement est tout à fait différent car son but est d'abord de tenter de sensibiliser et d'organiser la population contre l'envahisseur ou l'occupant ; il lui faut pour cela des relais importants dans toutes les couches sociales de la population.

C'est en fait ce que l'on trouve dans les partis politiques traditionnels en matière d'idéologie.

•       Un mouvement peut faire également du renseignement et le
transmettre , il peut aussi effectuer des sabotages ou mener des actions contre les collaborateurs de l'ennemi s'il en a les moyens à la fois techniques et matériels.

Comme on l'a vu dans le premier tome pour l'organisation de Combat , il peut préparer une partie de la population qui lui est favorable au combat futur de la libération- Création de l'Armée Secrète(AS)- Il peut noyauter aussi l'administration qui collabore avec l'ennemi en y plaçant des hommes ou des femmes qui vont favoriser son implantation résistante.

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Un mouvement , bien que beaucoup de responsables s'en défendent ,est plus ou moins teinté politiquement, encore que dans le cas de la Résistance cela fut particulièrement nébuleux, puisque l'on a vu des gens de droite rejoindre le Front National d'obédience communiste,des socialistes rejoindre Combat , de même que des communistes ou communisants.

Les mouvements de résistance qui se disaient apolitiques n'ont pas tardé à disparaitre ou à se fondre dans d'autres organisations , notamment ceux qui n'ont pas voulu se rattacher à la france Libre du général de Gaulle; ce fut ainsi le cas du réseau CARTE, pour ne citer que celui ci.

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Il faut bien constater et cela devient de plus en plus évident aux yeux des chercheurs , que les services de l' IS (Intelligence Service britannique) et le SOE , qui lui dépendait du Ministère de l'Economie , ne se sont occupés au début de l'occupation allemande en France que des réseaux; la raison en est simple car au moment

où l'Angleterre , après Dunkerque,se retrouvait seule face au        REICH, il était
important pour elle de savoir ce que les Allemands allaient préparer- Car la crainte d'un débarquement n'était pas vaine....

Ce qui importait donc le plus pour les Anglais , c'était le renseignement et il en a été de même pour les premiers réseaux de la France Libre implantés en France, encore qu'il ait Fallu attendre novembre 1941 pour qu'un respondable politique- Yvon Morandat soit parachuté en France pour prendre contact avec les mouvements qui venaient de nâitre dès 1940.  Et ce n'est qu'après la rencontre entre Henri Frenay et Jeàn Moulin à Marseille chez le docteur Recordier , que le futur délégué du général de Gaulle put prendre conscience de l'importance des mouvements et persuader ensuite à Londres le général de Gaulle de ce que valaient ces mouvements de résistance , qui s'étaient constitués sans initiative des services de la France Libre.

Jusqu'en 1942 on peut dire que le BCRA s'est peu intéréssé aux mouvements , préoccupé qu'il était de la question du renseignement.

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LES MISSIONS.

Ordonnées par Londres , elles incombent à un homme ou plusieurs

éventuellement , et elles ont un but bien précis et sont généralement baptisées d'un nom

de code.

Ces missions peuvent être :

- De prise de contact avec les élements de la Résistance métropolitaine.

- D'organisation.

- D'actions de sabotages.

- De renseignement

- Politiques

QUELQUES EXEMPLES :

- La mission Saint Jacques-Corvisart- Normandie-Août 1940- Renseignement.

- La mission Brissac-Organisation d'un réseau-Octobre 1940-Mithridate-Raspail.

- La mission Savannah- Sabotage en Bretagne-Mars 1941-Aérodrome de Vannes-Meucon.

- La mision Joly- Prise de contact avec les réseaux en Bretagne- Surveillance des navires de guerre Scharnhorst et Gneinesau.

- La mission Joséphine B- Action de sabotage- Mars 1941‑ Bordeaux.

-. La mission Brick et Ronsard- Recherche de terrains d'atterrissage en France.

- Les missions Dastard , Fabulons ,Barter , Overcloud­Recherches de contact avec les mouvements de résistance de la région parisienne, toulousaine et bordelaise, et des résistants cheminots.

- La mission Pallas menée par le commandant Manuel en mars 1943- Recherches d'informations en direction des réseaux et renseignements du BCRA.

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LES MISSIONS POLITIQUES.

- La mission Outclass- Yvon Morandat parachuté en France dans la région de Toulousé-Prise de contact avec des syndicalistes.

- La mission Brumaire- Pierre Brossolette en zone occupée­Janvier-Février 1943- Vise principalement à séparer tout ce qui est renseignement d'une part et l'action civile et militaire d'autre part- Procéder à l'inventaire des mouvements et personnels susceptibles de servir de cadres à une administration provisoire au jour de la libération.

- La mission Arquebuse-Colonel Passy- 9 février 1943-Faire connaître les directives du général de Gaulle-tant en ce qui concerne le civil que le militaire en zone occupée.

- Rationalisation des réseaux de renseignement.

- Prise de contact avec les groupements de résistance en zone occupée afin de réaliser la coordination de l'action militaire.

- Etude des conditions de création d'un comité directeur central pour traiter les questions civiles-(Futur CNR)

- La mission Marie-Claire- Pierre Brossolette-Septembre 1943-installation du nouveau délégué général du CFLN.