Par Francis AGOSTINI ©
Président départemental de l'Union Fédérale des Bouches-du-Rhône
Président du Comité de Coordination des associations d'Anciens Combattants
et Victimes de Guerre de Marseille et des Bouches-du-Rhône.
LA NAISSANCE DES FORCES FRANCAISES LIBRES
Le 25 juin 1940 les conventions d'armistice qui sont signées à Rethondes avec les représentants du HI"' Reich et à Milan avec les italiens délimitent le territoire français en deux zones, séparées par une ligne de démarcation ; au Nord et à l'Ouest de cette ligne cette portion de territoire français est occupée par les troupes allemandes.
Au Sud, une zone dite libre est gérée par le gouvernement de Vichy et elle sera envahie par les troupes nazies et italiennes juste après le débarquement anglo-américain en Algérie et au Maroc le 8 novembre 1942.
Les forces allemandes de la Wehrmacht franchiront la ligne de démarcation le 11 novembre 1942 violant la convention d'armistice et vont envahir la Provence ; le 27 novembre 1942, la flotte se sabordera à Toulon pour ne pas tomber entre des mains étrangères. L'Italie va occuper pratiquement tout le Sud-Est de la France et après accord avec leurs alliés allemands, les italiens vont prendre en compte dès le 15 décembre 1942 la défense du littoral provençal, de La Ciotat à la frontière italienne, un élément important de la Kriegsmarine demeurant à Toulon, tout spécialement chargé de l'atelier de réparation des vedettes rapides allemandes.
Le 5 mars 1943 le premier sous-marin allemand arrive à Toulon. La marine italienne va récupérer quelques navires de guerre français ayant échappé au sabordage- Le Mogador- le Valmy- le Lansquenet- Le Mars et le chasseur 1, puis trois autres navires- Le lion- La Trombe et la Panthère, tandis que les ferrailleurs italiens s'emploient à récupérer les matériels et armement pouvant encore être utiles sur les navires français sabordés, tandis que de nouveaux sous-marins allemands viennent s'amarrer dans le port de guerre.