Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Implantés pour la plupart dans les zones les plus boisées du nord du département et dans l'est , assez loin des localités ,sauf pour celui de Sainte Anne et suffisamment près des départements de Vaucluse , des Basses Alpes et du Var pour que les liaisons s'effectuent avec davantage de sécurité. Mais les concepteurs de ces maquis n'avaient guère tenu compte des possibilités de nuisance de l'occupant , aidés en cela par les auxiliaires français de la Gestapo.

11 fallait pour ravitailler ces maquis, en armes et munitions , des zones de parachutages éloignées des garnisons et postes de guets allemands , en outre il était nécessaire après un largage de débarrasser au plus vite la DZ des containers récupérés, les transporter en lieux sûrs et les camoufler.

Ainsi plusieurs aires de largages furent déterminées par le service des atterrissages et parachutages , dont Robert Boyer d'Arles fut l'un des membres plus actifs dans notre région.

Il est toujours difficile de déterminer avec une réelle exactitude le nombre de parachutages effectués et surtout à qui ils ont profités tellement les réseaux et les organisations de la Résistance étaient imbriqués les uns dans les autres , et suivant leur rattachement au SOE, au BCRA , puis à la DGER d'Alger , et auxquels il faut rajouter les réseaux dépendant des américains....C'est à dire de l'OSS.

Le ravitaillement par air des maquis , très pauvre au départ , gagna en intensité à partir de décembre 1943 où l'on assista à un parachutage au mas de l'Etourneau , près de Mas Thibert , puis dans la région aixoise début 1944 et ce jusqu'au débarquement du 15 août 1944 en Provence. Ces parachutages ont plus ou moins bien armé les maquisards de Sainte Anne , de Jonques , du Puy Sainte Réparade, Lambesc du Puits d'Ozon et autres.

La plupart des armes parachutées pour le maquis de Sainte Anne furent perdues le 12 juin lors de l'attaque allemande contre ce maquis qui fut malheureusement anéanti.

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LES MAQUIS DE LA REGION AIXOISE.

Tous ont pratiquement été créés après le débarquement en Normandie du 6 juin et cela d'ailleurs a soulevé nombre de polémiques surtout après le massacre de Sainte Anne et de Jouques.

- Maquis du Puits Saint Jean - Situé près de Trets à base de Milices socialistes commandé par M. Jean Pourtalès( Bastard)

- Maquis de Saint Savournin - Le Puits Saint Joseph.

- Maquis de Jonques - Situé à Bèdes et au Jas du Logis d'Anne - ORA - 150 hommes environ- Commandé par le Lt Perreaudin - il était composé d'éléments disparates appartenant soit à l'AS, aux FTP et à l'ORA.

-Maquis de Vauvenargues- Près de Sainte Victoire- Combat- Commandé par Jean Juvenal.

- Maquis de Sainte Victoire- Situé au hameau abandonné et en ruines de Claps Armée Secrète et Alliance.

-Maquis du Puits d'Ozon- Sainte Victoire- Effectif 120 à 150 hommes- AS. - Maquis de Sainte Anne- Plateau de Manivert-200 à 250 hommes commandés par le lieutenant Gandolfo- AS et ORA.

-Maquis de Valfère- Existence de courte durée après l'affaire de Sainte Anne. Aurait eu un effectif de 200 à 300 hommes.

-Maquis du Ligourès- Forêt communale de Peyrolles- ORA - commandé par le

Lieutenant Bellec- 100 hommes environ.

- Maquis de Saint Antonin-. FTPF commandé par le lieutenant Perrier.

- Maquis de Lambruysse- FTPF.

- Maquis de Valdonne - AS - Commandé par le lieutenant Peuvergne.

-Maquis d'Eguilles- Situé à Pontés - ORA- Commandé par le Lieutenat Orsini.

-Maquis du Plan d'Aups- Milices socialistes- Organisé et commandé par les frères Louis et Paul Trompette

- Maquis d'Allauch- Milices socialistes.

- Maquis de la Couronne- Situé aux alentours de Roquevaire.

QUELQUES MESSAGES PERSONNELS

( Lancés en prévision du débarquement en Provence le 14 août 1944.)

- Plan vert : La burette coule.

- Plan violet : le bombardement étourdit.

- Plan Tortue : Le chasseur est affamé.

- Guérilla généralisée : Nancy a le torticolis.

Note : L'Armée Secrète en octobre 1943 , d'après Guillain de Bénouville­(Le sacrifice du matin- Robert Laffont) - Aurait atteint les effectifs de 26200 hommes considérés comme futurs combattants pour la région R2 dont 4000 pour les Bouches du Rhône et 400 seulement seraient armés- Chiffres qui peuvent paraitre à mon sens peu crédibles , voire très éxagérés.

LES DIFFERENTS MESSAGES DIFFUSES AVANT LE

DEBARQUEMENT DU 6 JUIN 1944 EN NORMANDIE POUR LES BOUCHES DU RHONE.

- Le gendarme ne dort que d'un oeil - Message d'alerte.

-Nous nous roulerons sur le gazon- Plan vert. -Il y aura de la friture- Plan Violet.

-Les reproches glissent sur la carapace de l'indifférence- Plan Tortue.

-Méfiez vous du toréador.- Guérilla généralisée.