Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

Les Faits d'Armes, Ecrits, Récits

La Libération de la CORSE du 8 septembre au 4 octobre 1943 Par Francis AGOSTINI
12-09-2013

 Par Francis AGOSTINI

Président de la Coordination des Combattants des Bouches-du-Rhône.

Président départemental de l'Union Fédérale des Bouches-du-Rhône

Illustration Louis SIMONI

Tous droits Réserves.

 La libération de la Corse on n’en parle presque pas sur le continent et pourtant, je crois que pour un marseillais d’origine Corse, même lointaine, il aurait été malséant de ma part de ne pas rédiger un document aussi complet que possible sur un évènement qui a soulevé à l’époque une polémique grave entre le général de Gaulle et le général Giraud et qui conduisit à l’élimination de ce dernier de toute responsabilité au sein du Comité Français de Libération Nationale.

La Corse, il ne faut pas l’oublier, a sacrifié au cours des deux derniers conflits mondiaux nombre de ses enfants au service de la mère patrie, enfants tombés sous les plis du drapeau tricolore, tout comme en Indochine, en Corée et en Algérie.

Il fallait aussi que des responsables comme le commandant Toussaint Griffi apportent leur part de vérité sur les conditions de l’organisation de la résistance en Corse et sur les étapes constitutives des différents réseaux, ce qui a représenté un long et dangereux travail d’approche, et j’ai appris tout cela au cours de plusieurs entretiens avec lui, puisque nous appartenions tous deux à la même association, des anciens des services spéciaux de la défense nationale. C’est lui qui m’a fourni pratiquement toute la liste des gens qu’il avait contactés en compagnie de Laurent Préziosi - Peut-être en ai-je oublié et je m’en excuse auprès des lecteurs- Mais un travail de recherche peut engendrer certaines erreurs et le temps aussi.

Toussaint Griffi n’était pas un homme à se vanter de faits auxquels il n’aurait pas participé, c’était un homme simple, un homme de vérité, très marqué par la perte de son cousin Pierre Griffi, fusillé par les chemises noires à Bastia : il a été le seul de la première mission Pearl Harbour à retourner sur l’ile de Beauté avec les troupes régulières, se permettant de retrouver le chauffeur de taxi italien qui avait dénoncé le lieu où résidait Pierre Griffi.

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