C'était un vendredi 13, le 13 Avril 1945 dans le massif de l'Anthion, à la frontière Italienne où il commandait en dépit de son âge une patrouille de 45 hommes au sein de la 1 ere division de la France libre.
"J'ai reçu une balle dans le ventre en plusieurs endroits, j'ai souffert pendant des années dit-il". Il sera libéré un an plus tard.
Michel CACIOTTI ne regrette rien. Il ne regrette surtout pas d'avoir fait le coup de feu en Août 1944 lors de la Libération de Marseille. Le 20, il monte à Montolivet avec un petit commando pour lancer des grenades sur les soldats allemands qui encerclaient un bataillon de Marins pompiers. Le lendemain il est aux reformés, avec un groupe de résistants équipés de mitraillettes et de grenades.
Ils harcèlent les véhicules allemands. Cela faisait 20 mois que Michel attendait ce jour-là.
Michel Caciotti, "grâce aux valeurs héritées de mon père" dit-il, se laisse convaincre par les premiers noyaux ouvriers de la Résistance. Les missions sont de tout ordre, la cause n'était pas gagnée d'avance.
"Oui, reconnait-il, Marseille ne s'est pas libérée toute seule. Sans les troupes le combat serait resté inégal. Il fallait savoir prendre ses responsabilités," une règle de vie qui explique l'admiration que ce militant communiste porte au Général de Gaulle.
Aujourd'hui Michel explique et témoigne dans les collèges et lycées de toute la région sur cette sombre période de notre histoire.
Source journal de l'ANACR N°65 2eme Semestre 2012