22/11/1922-13/07/1999
André RENAULT est né au moulin du Détrapy, sur la commune de Montsauche, le 22 novembre 1922, d'une famille de meuniers. Après l’école primaire des Settons il sera placé avec son frère Henri, en apprentissage aux Settons, à l’hôtel Beau Rivage sous la houlette de M. LAMBERT.
En 1939, à la déclaration de guerre, André retourne chez ses parents. En 1940, il a 18 ans. En 1942, le STO (Service du Travail Obligatoire) est institué. André et les jeunes de son âge doivent se rendre à l’école normale de Nevers, centre de rassemblement, afin de subir une visite médicale qui décidera de leur affectation... en Allemagne. Souvent, les parents de ces jeunes gens les obligent à partir par peur des représailles. André devient réfractaire et résistant de la première heure, il décide de se cacher, d’abord dans une cabane au Pré de Pois, près de Chaumot, à Planchez, puis, en juin 1943, au lieu-dit le Champ Plat, non loin du moulin du Détrapy ; il est rejoint par Marcel BERTOUX et René PARTHIOT.
À cette époque, Louis AUBIN essaie de créer des groupes de résistance sur les communes du canton de Montsauche. Louis AUBIN contacte les habitants de la cabane, ainsi qu’André BOUCHII-PILLON, Auguste JUDAS, et les charge de la récupération des armes abandonnées en 1940 dans les communes du canton de Montsauche. Peu de temps après, ils remettent à AUBIN 21 fusils dont 8 du modèle 1936, des caisses de bandes de mitrailleuse et des cartouches. Ces armes seront distribuées aux hommes du maquis de Saint-Brisson.
Louis AUBIN, dit BERNARD, cherche à joindre Joseph PELLETIER, de Moux, et charge André RENAULT de le retrouver. Un rendez-vous est fixé le 20 avril 1944, les deux hommes se rencontrent au moulin du Détrapy chez les parents d’André RENAULT
En mars 1944, le maquis Bernard se met en place dans les bois du village de Coeuzon (Ouroux). Le maquis s’organise avec la construction de cabanes. Les parachutages anglais fournissent des armes, mais elles ne sont pas encore assez nombreuses. Un poste radio-émetteur est installé dans l’ancienne gare de Cœuzon. André RENAULT est spécialiste radio et reçoit ou envoie les messages à Londres, et les décrypte.
André figure sur le registre du maquis à la date du 1 juin 1943 (on compte environ 25 hommes) il fait partie du bataillon Bernard, 3eme compagnie, sous le commandement du lieutenant Maurice COTTEREAU.
Outre la radio, André RENAULT participe à diverses actions récupération de matériel après les parachutages, il est aussi à la bataille de la Verrerie et aux actions de feu à Razou.
Après la libération du Morvan, le 30 septembre 1944, il signe un engagement pour la durée de la guerre (1er bataillon de marche de la Nièvre). Il est nommé sergent-chef, le 1er juin 1945.
Le 25 septembre 1945, le sergent-chef André RENAULT, de la 32e compagnie du bataillon de marche de la Nièvre est désigné pour aller à l'école nationale de tir à Tunis.
André est démobilisé le 30 janvier 1946.
Revenu à la vie civile, il devient Maître d’hôtel à l'Hôtel de la Poste à Saulieu, sous les ordres du célèbre cuisinier Alexandre DUMAINE. En 1949, il épouse Rolande CLEAU et ils gèrent ensemble un hôtel café-restaurant à Cussy-en Morvan De 1952 à 1961, ils sont gérants de l’Hôtel Moderie à Montsauche.
André RENAULT devient pisciculteur au moulin du Detrapy, puis désirant augmenter la production de truites, il s’installe au moulin du Boutou (commune d’Ouroux).
En 1997, retraite, il vend la pisciculture et achète une maison à la Croix de Chazelles
Il y décède le 13 juillet 1999 son épouse l'avait précédé le 8 avril 1999.
André RENAULT était titulaire de la médaille de reconnaissance de la Nation, de la médaille du combattant volontaire de la Resistance, de la croix du combattant et de la médaille commémorative de laguerre 1939 1945, avec barrettes engage volontaire et libération.
Avril 45 à Cosne sur Loire
A Gauche André RENAULT
avec Jean ZIEGLER à Droite